2019
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Canadian Journal of Bioethics ; vol. 2 no. 2 (2019)
All Rights Reserved ©, 2019Sarah LouiseHyett, ChelseaGabel, StaceyMarjerrison, LisaSchwartz
Sarah Louise Hyett et al., « Deficit-Based Indigenous Health Research and the Stereotyping of Indigenous Peoples », Canadian Journal of Bioethics / Revue canadienne de bioéthique, ID : 10.7202/1065690ar
La recherche en santé a tendance à être basée sur les déficits ; en tant que chercheurs, généralement nous quantifions ou qualifions l’absence de marqueurs de santé ou la présence d’une maladie. Cela peut créer un récit ayant des effets d’une grande portée pour les communautés déjà victimes de stigmatisation. Dans le contexte de la recherche en santé autochtone, un discours basé sur les déficits peut contribuer aux stéréotypes et à la marginalisation des peuples autochtones dans une société élargie. C’est particulièrement vrai lorsque les chercheurs ne parviennent pas à explorer les racines des déficits de santé, à savoir la colonisation, l’occidentalisation et les traumatismes intergénérationnels, au risque de confondre des problèmes de santé complexes avec des caractéristiques autochtones inhérentes. Dans cet article, nous explorons l’incompatibilité de la recherche basée sur les déficits avec les principes de plusieurs cadres éthiques, y compris le chapitre 9 de l’Énoncé de politique des trois Conseils (EPTC2), les principes PCAP® (propriété, contrôle, accès, possession), la Stratégie nationale sur la recherche inuite Inuit Tapiriit Kanatami et les principes de la Coalition canadienne pour la recherche en santé mondiale (CCRSM). En outre, nous nous appuyons sur des cas de recherche basée sur les déficits et le stéréotypage dans le domaine des soins de santé, dans le but d’identifier leur lien avec l’injustice épistémique et d’explorer des approches alternatives.