2019
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Phytoprotection ; vol. 99 no. 1 (2019)
Tous droits réservés © La société de protection des plantes du Québec, 2019
Félix Marsan-Pelletier et al., « Survey of imazethapyr-resistant common ragweed (Ambrosia artemisiifolia L.) in Quebec », Phytoprotection, ID : 10.7202/1066456ar
La petite herbe à poux (Ambrosia artemisiifolia L.) est très fréquente dans les champs de soya (Glycine max L.) du Québec méridional. Des biotypes résistants aux herbicides qui inhibent l’acétolactate synthase (ALS) (Groupe 2) sont fréquemment signalés dans les champs où ces herbicides sont utilisés. Les cas rapportés se font sur une base volontaire et sous-estiment potentiellement la fréquence réelle de la résistance. Une enquête a donc été réalisée en 2014 et en 2015 dans des champs de soya traités avec un herbicide du groupe 2. Des graines ont été récoltées dans 123 champs. Des plantules ont été testées pour leur résistance avec une dose recommandée d’imazéthapyr (100,8 g e.a. ha-1). Les populations ont été classifiées sensibles, résistantes (au moins un tiers des plants étaient résistants) ou présentant une résistance en développement (moins du tiers des plants étaient résistants). Vingt populations ont ensuite été sélectionnées selon leur degré de résistance et traitées avec quatre doses d’herbicide (0; 100,8; 201,6 et 403,2 g e.a. ha-1). De la résistance à l’imazéthapyr a été détectée dans 81 % des échantillons (21,1 % classifiés avec une résistance en développement et 59,4 % classifiés résistants). Le facteur de résistance des populations avec de la résistance en développement était de 1,04 et celui des populations résistantes était supérieur à 5. Ces résultats confirment la présence de multiples populations de petite herbe à poux résistantes à l’imazéthapyr au Québec.