L'éthique du care en archéologie préventive : un retour d'expérience et quelques pistes de réflexion

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2019

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Canadian Journal of Bioethics ; vol. 2 no. 3 (2019)

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Christophe Tufféry, « L'éthique du care en archéologie préventive : un retour d'expérience et quelques pistes de réflexion », Canadian Journal of Bioethics / Revue canadienne de bioéthique, ID : 10.7202/1066470ar


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Après avoir rappelé ce qu’est l’archéologie préventive, nous proposons de mobiliser pour ce domaine d’activité la notion d’éthique du care. Cette notion est porteuse d’une polysémie et revêt plusieurs dimensions, éthique, sociologique et politique. Elle ne reste pas théorique et s’ancre dans la réalité et dans les pratiques dans leurs diversités. L’éthique du care peut offrir de nouvelles pistes de réflexion et d’action pour les archéologues mais aussi pour les personnels d’encadrement et les différentes institutions de l’archéologie pour appréhender autrement les comportements, les discours, les pratiques, et les besoins des archéologues en situation. Au cours des vingt dernières années, les archéologues ont dû intégrer la présence de plusieurs facteurs de risques professionnels, face auxquels les attitudes et les discours varient entre la responsabilité, la prévention mais aussi parfois le déni. Les archéologues exercent leurs métiers sur des terrains variés où leurs corps et leurs pratiques s’entrecroisent et traduisent leurs relations « incorporées » aux sites et aux vestiges archéologiques. Les terrains des archéologues sont aussi des lieux de sociabilité où se construisent leurs identités professionnelles et leurs histoires collectives, qui sont des ciments très puissants dans le fonctionnement de leurs groupes sociaux. C’est aussi sur l’importance de ces relations d’interdépendances qu’insiste l’éthique du care.

After reviewing what constitutes preventive archaeology, I propose mobilizing, for this field of activity, the notion of an ethics of care. This notion is polysemous and has ethical, sociological and political dimensions. It does not remain theoretical but is instead rooted in reality and in the full diversity of practices. An ethics of care can offer new avenues for reflection and action for archaeologists, but also for supervisory staff and the various archaeology institutions to gain a new understanding of the behaviours, discourses, practices and practical needs of archaeologists. Over the past twenty years, archaeologists have had to integrate the presence of multiple professional risk factors, in the face of which attitudes and discourse have varied between responsibility, prevention and sometimes denial. Archaeologists work in a variety of terrains where their bodies and practices intersect and reflect their “embedded” relationships in archaeological sites and remains. Archaeologists’ field areas are also places of sociability where their professional identities and collective histories are built, which are a very powerful glue for the functioning of their social groups. The importance of these interdependent relationships is also emphasized by an ethics of care.

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