2019
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Canadian Journal of Higher Education ; vol. 49 no. 3 (2019)
Copyright (c), 2019Gordon M.Myers
Gordon M. Myers, « Responsibility Center Budgeting as a Mechanism to Deal with Academic Moral Hazard », Canadian Journal of Higher Education / Revue canadienne d'enseignement supérieur, ID : 10.7202/1066632ar
Les universités sont confrontées à des asymétries d’information importantes. Celles-ci rendent la budgétisation des universités sujette à plusieurs défis, notamment le risque moral. Au cours des quarante dernières années, certaines grandes universités à forte intensité de recherche sont passées d’une budgétisation incrémentale centralisée à une budgétisation décentralisée par centres de responsabilité (BCR). On suppose que pour générer des revenus pour l’université, une faculté universitaire choisit un niveau d’effort qui lui est coûteux mais qui n’est pas observable par l’administration centrale. En l’absence d’incertitude par rapport aux revenus, ou lorsque les facultés ne sont pas réticentes au risque, la BCR pure est préférable du point de vue de l’administration centrale. L’intuition est qu’une BCR pure aligne complètement la responsabilité financière avec l’autorité universitaire, et ceci parce que la faculté devient l’ayant droit résiduel. Lorsque les facultés ont une aversion au risque, la BCR partielle est optimale. La BCR partielle offre alors à une université un équilibre entre les incitations qu’elle crée et le risque encouru par les facultés par rapport aux revenus générés.