Reconstruction du savoir-évaluer sous la contrainte : une analyse du bagage d’expériences non réinvesti dans les écoles montréalaises par des enseignants formés à l’étranger

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2018

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Alterstice : Revue internationale de la recherche interculturelle ; vol. 8 no. 2 (2018)

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Droits d'auteur © SerigneBen MoustaphaDiédhiou, 2018




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Serigne Ben Moustapha Diédhiou, « Reconstruction du savoir-évaluer sous la contrainte : une analyse du bagage d’expériences non réinvesti dans les écoles montréalaises par des enseignants formés à l’étranger », Alterstice: Revue internationale de la recherche interculturelle / Alterstice: International Journal of Intercultural Research / Alterstice: Revista International de la Investigacion Intercultural, ID : 10.7202/1066952ar


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Cette contribution prend appui sur les résultats d’une recherche doctorale collaborative menée auprès d’enseignants formés à l’étranger qui s’intègrent dans les écoles montréalaises. Au cours des dernières décennies, les écoles sur ce territoire ont accueilli un nombre important d’entre eux en raison de l’urgence de combler des postes d’enseignement laissés vacants par les départs à la retraite, l’attrition des enseignants en début de carrière et l’ouverture de nouvelles classes pour les besoins de scolarisation de tous les enfants, notamment ceux d’origine immigrante. La recherche sur laquelle repose cet article suggère que ces enseignants socialisés dans d’autres contextes nationaux rencontrent de nombreuses difficultés. Sur le plan de l’évaluation des apprentissages notamment, ils doivent adapter leurs façons de faire. Dans cette perspective, j’ai documenté à l’appui de la conceptualisation de la « définition de la situation » de Thomas (1923), les usages de l’évaluation que 5 enseignants formés à l’étranger ayant participé à cette recherche ont faits en s’intégrant dans les écoles montréalaises. Le présent article cible ceux qui sont contestés par leurs partenaires de travail au point où ils ne peuvent les réinvestir dans ce nouveau contexte. L’analyse de ce bagage non réinvesti expose comment ces enseignants abandonnent en particulier deux manières d’utiliser l’évaluation. La première concerne la mobilisation de l’évaluation comme un pouvoir dont la violence symbolique oblige les élèves à obéir à l’enseignant. La deuxième concerne l’application de l’évaluation dans le sens d’une justice méritocratique qui conduit à ne valoriser que les meilleurs élèves. Comme on le verra, ces processus de reconstruction du savoir-évaluer se négocient au coeur d’expériences interactives sous tensions entre les EFE et certains de leurs partenaires scolaires, révélatrices des conventions qui cadrent la pratique de l’évaluation des apprentissages dans les écoles montréalaises.

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