La souveraineté alimentaire dans la Marche mondiale des femmes : un projet politique féministe aux saveurs régionales distinctes

Fiche du document

Date

2019

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Recherches féministes ; vol. 32 no. 2 (2019)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Recherches féministes, Université Laval, 2019




Citer ce document

Pascale Dufour et al., « La souveraineté alimentaire dans la Marche mondiale des femmes : un projet politique féministe aux saveurs régionales distinctes », Recherches féministes, ID : 10.7202/1068339ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es

L’appropriation et la diffusion de la souveraineté alimentaire au sein des coordinations nationales de la Marche mondiale des femmes, comme projet politique féministe, suit une logique régionale qui distingue clairement les coordinations nationales latino-américaines, africaines et européennes. Ces variations régionales s’expliquent par trois facteurs : 1) la structuration interne de la Marche et les occasions de contact à l’échelle régionale entre les militantes des coordinations nationales; 2) la pertinence de la souveraineté alimentaire par rapport au quotidien, telle qu’elle est perçue par les militantes et les groupes membres; 3) les contacts avec des organisations alliées actives sur le thème de la souveraineté alimentaire à l’extérieur de la Marche. L’analyse repose sur des entrevues semi-directives menées auprès des responsables des coordinations nationales et des observations directes dans certains pays. Elle montre que l’échelle régionale, encore peu considérée par la littérature féministe, s’avère une échelle pertinente d’analyse en vue de mieux comprendre les actions collectives transnationales féministes.

The appropriation and diffusion of food sovereignty as a feminist project in the national coordinations of the World March of Women follows distinct regional logics in Latin America, Africa and Europe. These regional variations are explained by three factors: 1) the internal structure of the March and the opportunities for contacts at the regional scale between activists from national coordinations; 2) the relevance of food sovereignty for daily life as perceived by the March’s activists and member groups; 3) contacts with allied organizations active on the theme of food sovereignty outside the March. The analysis is based on semi-directed interviews with representatives of national coordinations and direct observation in select countries. It demonstrates that the regional scale, which is still the object of little consideration in the feminist literature, is a relevant scale of analysis for understanding transnational feminist collective action.

La apropiación y difusión dentro de las coordinaciones nacionales de la Marcha Mundial de las Mujeres de la soberanía alimentaria, como proyecto político feminista, sigue una lógica regional que distingue claramente las coordinaciones nacionales latinoamericanas, africanas y europeas. Estas variaciones regionales se explican por tres factores : 1) la estructuración interna de la Marcha y las oportunidades de contacto a escala regional entre las activistas de las diversas coordinaciones nacionales; 2) la relevancia de la soberanía alimentaria en relación con la vida cotidiana, tal como la perciben las activistas y los grupos-miembros; 3) los contactos con aliados activos en el tema de la soberanía alimentaria fuera de la Marcha. El análisis se basa en entrevistas semi-directivas con los responsables de la coordinación nacional y las observaciones directas en ciertos países. El artículo muestra que la escala regional, aún poco considerada por la literatura feminista, es una escala de análisis relevante para comprender mejor las acciones colectivas feministas transnacionales.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en