La Politique d’égalité femmes hommes 2014-2034 en Haïti : l’agentivité féministe, les possibilités institutionnelles et les contraintes récurrentes

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2019

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Recherches féministes ; vol. 32 no. 2 (2019)

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Stephen Baranyi et al., « La Politique d’égalité femmes hommes 2014-2034 en Haïti : l’agentivité féministe, les possibilités institutionnelles et les contraintes récurrentes », Recherches féministes, ID : 10.7202/1068342ar


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Selon certaines analystes, le mouvement des femmes, leurs voix et leurs priorités ont été largement déplacées par les agences internationales en Haïti, à la suite du séisme qui a frappé le pays en janvier 2010. Cette critique s’insère dans des analyses postcoloniales plus larges, de la marginalisation ou l’instrumentalisation des forces vives du Sud par des agences internationales, notamment dans les États qui se trouvent dans des situations fragiles ou en conflit. Sans minimiser la pertinence de ces critiques, la recherche menée entre 2017 et 2019 vise à comprendre la manière dont certains réseaux féministes résistent à ces dynamiques et influencent l’adoption de politiques publiques alternatives, particulièrement en Haïti. A été mobilisé un cadre théorique féministe institutionnaliste pour expliquer comment la militance du mouvement des femmes haïtiennes, l’intérêt de certains acteurs institutionnels et l’accompagnement de quelques agences internationales ont mené à l’adoption de la Politique d’égalité femmes hommes en 2014. Ce cadre théorique permet aussi d’expliquer la faible mise en oeuvre de cette politique et d’en tirer des leçons stratégiques, notamment par rapport à l’importance de l’agentivité hétérogène dans un contexte de résistances patriarcales et de crises récurrentes.

According to some analysts, the women’s movement, their voices and their priorities were largely displaced by international agencies in Haiti following the earthquake that hit the country in January 2010. That criticism is part of broader postcolonial analyses of the marginalization or instrumentalization of the Southern forces by international organizations, particularly in states that are currently fragile or in conflict. Without minimizing the relevance of those criticisms, the research conducted in 2017-2019 aims to understand how certain feminist networks have been able to resist these dynamics and influence the adoption of alternative public policies in dependent states like Haiti. A feminist institutionalist theoretical framework was mobilised to explain how the militancy of the Haitian women’s movement, the interest of certain institutional actors and the priorities of certain international agencies led to the adoption of the Policy for Equality between Women and Men in 2014. This theoretical framework helps to explain the weak implementation of this national gender equality policy to date, drawing strategic lessons regarding the importance of heterogeneous agency in a context of recurrent crises and change-resistant patriarchy.

Según algunas analistas, el movimiento de mujeres, sus voces y sus prioridades fueron desplazadas en gran medida por las agencias internacionales en Haití, luego del terremoto que sacudió al país en enero del 2010. Esta crítica encaja en análisis poscoloniales más amplios de marginación o la explotación de las fuerzas del Sur por agencias internacionales, especialmente en estados/situaciones frágiles o en conflictos. Sin minimizar la relevancia de estas críticas, nuestra investigación tiene como objetivo comprender cómo ciertas redes feministas resisten a estas dinámicas e influyen en la adopción de políticas públicas alternativas, particularmente en Haití. Estamos movilizando un marco teórico institucionalista feminista para explicar cómo la militancia del movimiento de mujeres haitianas, el interés de ciertos actores estatales y el apoyo de ciertas agencias internacionales llevaron a la adopción de la Política de igualdad entre mujeres y hombres en 2014. También aprovechamos este marco teórico para explicar la débil implementación de la política y extraer lecciones estratégicas de ella, en particular con respecto a la importancia de la agentividad heterogénea en un contexto de resistencia patriarcal y crisis recurrentes.

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