La participation des entités contestées aux compétitions mondiales de football organisées par la FIFA et la CONIFA : quelles conséquences sur la (non-)reconnaissance du statut d’État ?

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2018

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Alexandre Lodie, « La participation des entités contestées aux compétitions mondiales de football organisées par la FIFA et la CONIFA : quelles conséquences sur la (non-)reconnaissance du statut d’État ? », Revue québécoise de droit international / Quebec Journal of International Law / Revista quebequense de derecho internacional, ID : 10.7202/1068668ar


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À côté de la Fédération internationale de football association (FIFA) ‒ association de droit suisse chargée d’organiser les compétitions officielles de football au niveau mondial ‒ existe une autre fédération appelée Confédération des associations de football indépendantes (CONIFA). Cette dernière est une association de droit suédois qui se donne pour but d’intégrer en son sein les associations de football non affiliées à la FIFA. La constitution d’« équipes nationales » de football étant un signe symbolique fort pour l’affirmation de l’État, se pose la question de savoir si les règles d’adhésion de ces deux organisations prennent ou non en compte le caractère étatique de l’entité de rattachement des associations candidates. Le but de cette contribution sera de démontrer que si la FIFA n’intègre, par principe, que les associations de football provenant d’États reconnus, la CONIFA, quant à elle, permet l’adhésion d’entités non étatiques, dont certaines revendiquent leur indépendance en dépit d’une non-reconnaissance quasi généralisée. Les statuts de ces associations soulèvent donc des problèmes du point de vue du droit international, de nature et de degrés différents. Dans le premier cas, certaines associations ont pu adhérer à la FIFA, en dépit du statut contesté de leur État d’origine, ce qui pose de graves problèmes en termes de souveraineté, compte tenu des conséquences politiques qu’entraine une adhésion à cette organisation, considérée comme une « quasi organisation internationale ». Dans le second cas, certaines entités dont la légalité est contestable ont pu se voir attribuer le statut de membre de la CONIFA, ce qui pose non seulement la question d’une éventuelle reconnaissance implicite des entités concernées, mais également celle d’une possible violation de l’obligation de ne pas prêter aide ou assistance au maintien d’une situation violant une norme de jus cogens.

There is, in parallel of the International Federation of Association Football (FIFA)—an association governed by Swiss law and responsible for the organization of official international football competitions—another football federation called Confederation of Independent Football Associations (CONIFA). The latter is an association under Swedish law which aims at integrating into its structure FIFA-unaffiliated football associations. The creation of football ‘national teams’ is a strong symbol of statehood, therefore the question will be to know whether these two institutions only allow membership of football associations from recognized States. The main goal of this article will be to show that while FIFA only integrate, in principle, associations from recognized States, CONIFA accepts membership of associations coming from entities claiming their independence in spite of their widespread non-recognition. These two organizations thus raise issues from an international law perspective, these issues are of different nature and degrees. In the former case (FIFA), some football associations have been granted the status of a member whereas their home State is, until today, partially unrecognized, which raises questions in terms of sovereignty because of the political consequences of a FIFA membership due to FIFA’s reputation as a ‘nearly international organization’. In the latter case (CONIFA), many entities, whose legality is doubtful, have been accepted as a member of the Federation, which put forward not only the question of an implied recognition of such entities, but also the question of a potential violation of the obligation not to render aid or assistance to situations which violate a jus cogens norm.

Junto con la Federación Internacional de Fútbol Asociación (FIFA) – una asociación de derecho suiza responsable de organizar competiciones oficiales de fútbol en todo el mundo – hay otra federación llamada Confederación de Asociaciones de Fútbol independientes (CONIFA). Esta última es una asociación de derecho sueca que tiene como objetivo integrar asociaciones de fútbol no afiliadas a la FIFA. Dado que la constitución de “equipos nacionales” de fútbol es un fuerte símbolo de la afirmación de la soberanía, se plantea la cuestión de si las reglas de membresía de estas dos organizaciones tienen en cuenta el carácter estatal de la entidad de origen de las asociaciones candidatas. El objetivo de esta contribución será demostrar que, si bien la FIFA solo incorpora, por principio, asociaciones de fútbol de estados reconocidos, la CONIFA permite la participación de entidades no estatales, algunas de las cuales afirman su independencia a pesar de no ser reconocidas generalmente. Por lo tanto, los estatutos de estas asociaciones plantean problemas desde el punto de vista del derecho internacional, de diferentes tipos y grados. En el caso de la FIFA, algunas asociaciones han podido unirse a esta organización a pesar de que el carácter estatal de su entidad de origen es contestado, planteando así serios problemas en términos de soberanía, dadas las consecuencias políticas de unirse a una organización considerada como una “organización cuasi internacional”. En el caso de la CONIFA, ciertas entidades cuya legalidad es discutible han recibido el estatus de miembro, lo que implica no solo la cuestión del reconocimiento de las entidades involucradas, sino también posibles violaciones a la obligación de no ayudar al mantenimiento de una situación que viole una norma de ius cogens.

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