Déménager à la retraite : mieux cerner les enjeux de relations et de soutiens à l’aide de la recherche qualitative. L’exemple de l’enquête AMARE en France

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2018

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Cahiers québécois de démographie : Revue internationale d'étude des populations ; vol. 47 no. 2 (2018)

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Sabrina Aouici et al., « Déménager à la retraite : mieux cerner les enjeux de relations et de soutiens à l’aide de la recherche qualitative. L’exemple de l’enquête AMARE en France », Cahiers québécois de démographie, ID : 10.7202/1069007ar


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Pendant la retraite, la mobilité résidentielle ne répond plus aux exigences du travail, mais à une diversité de motifs évoluant avec l’avancée en âge. L’objectif de cet article est de comprendre ce qui se joue et se renégocie en matière de sociabilité et de soutien chez les retraités qui déménagent, sachant que cette action pourrait être un moyen d’anticiper les conséquences du vieillissement. Après avoir dressé un panorama des grands motifs de la mobilité résidentielle à la retraite en France, notre approche qualitative permet de mettre en évidence une plus grande complexité des logiques de l’action. En s’appuyant sur les données de gestion de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) pour la sélection des enquêtés, notre dispositif d’enquête a permis de réaliser en 2015 et 2016, sur trois terrains d’études très différents, 72 entretiens semi-directifs auprès de retraités du régime général ayant réalisé un déménagement dans les 18 derniers mois. Que les mobilités résidentielles soient de courte ou de longue distance, on réalise alors qu’elles posent constamment la question des relations aux proches et celle des soutiens. Si dans les sociétés vieillissantes les retraités s’inscrivent plus que jamais dans des relations intergénérationnelles, le renforcement de l’autonomie entre les générations conduit à les faire évoluer. En déménageant, les retraités cherchent majoritairement la « bonne distance » à l’égard de leurs enfants pour poser les principes de la solidarité entre générations, et cela même s’ils maintiennent un soutien renforcé à l’égard de leurs parents âgés (quand ces derniers sont encore en vie).

During retirement, residential mobility is no longer associated with the demands of work but instead with a variety of reasons related to ageing. The objective of this article is to focus on what is being played out and renegotiated in terms of the sociability and support of retirees who move, knowing that this action could be a way to anticipate the consequences of ageing. After having drawn up a panorama of the main reasons for residential mobility during retirement in France, our qualitative approach highlights the complexity of the reasons for moving. Based on administrative data of the French pension fund (Caisse nationale d’assurance vieillesse) for the selection of respondents, 72 semi-directive interviews were conducted in 2015 and 2016, in three contrasting regions, with retirees from the general scheme who had moved within the last 18 months. Whether residential mobility is a short or a long distance move, the analysis shows that it constantly involves relationships and support with/from relatives. Although in ageing societies retirees increasingly take part in intergenerational relationships, more autonomy between generations leads to changes in these relationships. Through their residential mobility, most retirees seek the “right distance” to live from their children and to reset the principles of solidarity between generations, even though the support for their elderly parents (while they are still alive) remains strong.

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