L’économie selon Agamben. Tenants et aboutissants d’un concept théologico-politique. Deuxième partie : le double renversement vers le mystère de l’économie divine et le mystère du ministère angélique — en regard d’Éphésiens 3

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2019

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Théologiques : Revue interdisciplinaire d’études religieuses ; vol. 27 no. 2 (2019)

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Le règne et la gloire du philosophe italien Agamben (2007) mène une enquête sur la trajectoire théologico-politique du concept grec « économie », depuis Aristote et les pères de l’Église jusqu’aux théologiens médiévaux (et les philosophes modernes). Il s’agit d’une oeuvre qui transgresse les frontières disciplinaires et appelle un dialogue interdisciplinaire. Si Agamben emprunte à la théologie, comment, par effet de retour, sa philosophie politique nous permet-elle de revisiter notre théologie et nos interprétations bibliques ? Dans cette deuxième partie d’un essai en deux volets, le dispositif bipolaire de l’économie divine mis en lumière par Agamben est approfondi, comme processus par lequel l’économie (gestion de la maison divine) et le ministère (gouvernement divin du monde) deviennent mystère, pavant ainsi la route à la gestion bureaucratique et tout-économique moderne, liée à la sécularisation. Or Éphésiens 3, un texte évoqué mais non analysé par Agamben, pourrait prolonger la réflexion sur la nécessité de reconnecter action et être, car la spiritualité paulinienne opère justement cette jonction qu’Agamben appelle de tous ses voeux.

The Kingdom and the Glory (2007) by the Italian philosopher Agamben is an inquiry into the theological-political trajectory of the Greek concept of “economy, ” from Aristotle and the Church Fathers to medieval theologians (and modern philosophers). Transgressing disciplinary boundaries, the work is an appeal for interdisciplinary dialogue. In the same manner Agamben borrows from theology, how can his political philosophy, inversely, allow us to reconsider our theology and biblical interpretations? In this the second of a two-part essay, Agamben’s bipolar device of divine economy is further examined, as a process by which economy (the management of the divine household) and ministry (the divine government of the world) become mystery, thus paving the way for the bureaucratic and über-economic management of our increasingly secularized world. Ephesians 3, a text Agamben mentions but does not analyze, could very well broaden our reflection on the need to reconnect action and being, given that Pauline spirituality accomplishes this very junction for which Agamben eagerly hopes.

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