Symbolism, Mediumship, and the “Study of the Soul that has Constituted Itself as a Positivist Science”

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2009

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RACAR : Revue d'art canadienne ; vol. 34 no. 1 (2009)

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Allison Morehead, « Symbolism, Mediumship, and the “Study of the Soul that has Constituted Itself as a Positivist Science” », RACAR: Revue d'art canadienne / RACAR: Canadian Art Review, ID : 10.7202/1069502ar


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Alors que la majorité des recherches sur la médium Hélène Smith s’intéresse à ses exploits linguistiques et à leur célébration dans les cercles surréalistes, cet article situe ses peintures réalisées en état de « transe » entre le surréalisme et le symbolisme et soutient que la créativité médiumnique a contribué à transformer la théorie symboliste en pratique visuelle. Vers la fin des années 1890, avant de faire l’objet de la fascination d’André Breton, Smith a « collaboré » avec le psychologue expérimental Théodore Flournoy qui fondait sa théorie de l’« imagination créative » sur les capacités extraordinaires de Smith. Lors de son étude du cas Smith, Flournoy a opéré entièrement à l’intérieur des paradigmes de la psychologie expérimentale française, qui a été institutionnalisée en France par le truchement d’une méthode pathologique. Les médiums et leurs phénomènes concomitants sont devenus des espaces critiques d’expérimentation, dans un esprit similaire à la triade tristement célèbre de sujets psychologiques—« les primitifs, les fous et les enfants »—préconisée par Théodule Ribot. Les phénomènes médiumniques dont fait partie la créativité inhabituelle étaient donc considérés comme une voie scientifique menant à la vérité sur la vie intérieure de l’être humain, en d’autres mots comme un moyen d’« objectiver le subjectif ». S’il n’est pas possible d’établir des liens directs entre l’oeuvre de Smith et celle d’artistes symbolistes comme les Nabis, les écrits de Jules Bois, en particulier son commentaire inspiré sur une « esthétique spiritiste », doivent se lire en lien avec la psychologie expérimentale française et la réévaluation par celle-ci du pathologique comme scientifiquement utile. Situer dans son contexte la place qu’occupait Hélène Smith à titre d’objet privilégié de la psychologie expérimentale française permet de jeter un éclairage sur les conditions intellectuelles requises pour que l’altérité devienne un espace d’investissement pour l’avant-garde.

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