DIRE LE MAL : Arthur Buies, écrivain maudit

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2020

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Voix et Images ; vol. 45 no. 2 (2020)

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Si on reconnaît mieux aujourd’hui l’indéniable contribution d’Arthur Buies à la littérature québécoise, jusqu’à le considérer comme « le meilleur écrivain du xixe siècle », il n’en a pas toujours été ainsi, son oeuvre ayant suscité toutes sortes de réactions négatives jusque dans les années soixante. Dissimulée derrière le personnage de l’anticlérical et du pamphlétaire, s’y révèle — en particulier dams les Lettres sur le Canada et La Lanterne — une pensée sur la nature et la condition humaines qui mérite d’être étudiée précisément dans l’angle qui a fait de Buies un maudit. En travaillant sans relâche à circonscrire un certain symptôme collectif, Buies engage le lecteur à reconnaître les effets d’un « mal » qui déborde le cadre de son époque et, comme le font d’autres écrivains et penseurs avec lesquels il dialogue, à considérer la littérature comme le lieu de la transmission d’un savoir à la fois dérangeant et essentiel.

There is now greater recognition of Arthur Buies’s undeniable contribution to Québécois literature—he is even said to be “the best writer of the 19th century”. However, this has not always been the case, with a wide range of negative reactions to his work persisting into the 1960s. Concealed behind his anticlericalism and pamphleteering, he offers—especially in Lettres sur le Canada and La Lanterne—a way of thinking about human nature and the human condition that deserves to be studied precisely from the perspective that made Buies into a rejected “écrivain maudit”. Working tirelessly to define a collective symptom, Buies asks the reader to recognize the effects of an “evil” that goes beyond the framework of his time, and, like other thinkers and writers with whom he is in dialogue, to view literature as the place where a certain kind of knowledge, both disturbing and essential, can be transmitted.

Si se reconoce mejor hoy en día la innegable contribución de Arthur Buies a la literatura quebequense, hasta el punto de considerarlo como «el mejor escritor del siglo XIX», no siempre ha sido así, ya que, hasta los años sesenta, su obra suscitó toda clase de reacciones negativas. Disimulado detrás del personaje de lo anticlerical y lo panfletario, se revela –en particular con Lettres sur le Canada (Cartas sobre Canadá) y La Lanterne (La Linterna)– un pensamiento sobre la naturaleza y condición humanas que merece estudiarse precisamente bajo el ángulo que hizo de Buies un maldito. Trabajando sin descanso para circunscribir cierto síntoma colectivo, Buies incita al lector a reconocer los efectos de un ‘mal’ que desborda el marco de su época y, al igual que hacen otros escritores y pensadores con los cuales dialoga, a considerar la literatura como el lugar de transmisión de un saber a la vez inoportuno y esencial.

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