Nussbaum et la théorie stoïcienne des passions

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2020

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Philosophiques ; vol. 47 no. 1 (2020)

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Mathieu Burelle, « Nussbaum et la théorie stoïcienne des passions », Philosophiques, ID : 10.7202/1070252ar


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Martha Nussbaum a proposé une interprétation influente de la théorie stoïcienne des passions, que le présent article remet en question. Nussbaum soutient que les passions, pour les stoïciens, sont des jugements plutôt que des états intentionnels causés par des jugements préalables. Il sera montré que Nussbaum n’établit pas une distinction entre la passion, qui est en fait une impulsion de l’hegemonikon, et le jugement qui la cause. Cette distinction permet pourtant aux stoïciens de soutenir qu’une passion est un mouvement intentionnel ayant des dimensions évaluative, kinétique et affective, tout en affirmant qu’elle est causée par des jugements préalables. Il sera également montré que Nussbaum néglige l’existence d’un premier mouvement proche de l’impulsion, annonçant la passion, dont l’existence est pourtant prise en considération par Chrysippe, Cicéron et Sénèque dans leur thérapie des passions.

Martha Nussbaum has proposed an influential interpretation of the stoic theory of the passions, which will be challenged in this article. According to Nussbaum, the Stoics view the passions as judgments, rather than as intentional states caused by previous judgments. It will be argued that Nussbaum does not distinguish the passion, which is in fact an impulse of the hegemonikon, and the judgment that causes it. Such a distinction, however, is crucial to the Stoics, as it allows them to present the passion as an intentional movement having evaluative, kinetic and affective properties, while at the same time analysing the judgment that causes it. It will also be argued that Nussbaum fails to mention the existence of a first quasi-impulse, prior to the passion, which Chrysippus, Cicero and Seneca took into account in their therapy of the passions.

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