France Daigle : le roman mode d’emploi

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2020

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Francophonies d'Amérique ; no. 49 (2020)

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Lise Gauvin, « France Daigle : le roman mode d’emploi », Francophonies d'Amérique, ID : 10.7202/1070321ar


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Au moment où France Daigle commence à publier, la littérature acadienne compte déjà des auteurs reconnus, dont Antonine Maillet qui a reçu le prix Goncourt, des maisons d’édition, des prix littéraires et une critique qui recense les oeuvres publiées. Mais « de sa cohabitation forcée avec la majorité anglophone, dont chaque concession doit être durement négociée, [l’Acadie] hérite d’un sentiment de minorisation » ou d’« illégitimité profondément ancré dans son inconscient collectif » (Boudreau, 2004). Dans un pareil contexte, comment structurer l’intégration des langues dans le roman ? Quels risques l’écrivain acadien court-il en utilisant le parler vernaculaire dans ses écrits ? Quelle distance s’établit-il entre sa propre compétence langagière et celle de ses personnages ? Ce sont les questions auxquelles tente de répondre France Daigle dans ses ouvrages, notamment, La beauté de l’affaire : fiction autobiographique à plusieurs voix sur son rapport tortueux au langage (1991), 1953 : chronique d’une naissance annoncée (1995), Pas pire (1998) et Pour sûr (2011), fictions qui renvoient à une discussion explicite sur la façon de penser et de parler la langue et à une manière subversive de concevoir la forme romanesque.

By the time France Daigle began publishing, Acadian literature already had recognized authors, including Antonine Maillet, who received the Prix Goncourt, publishing houses, literary awards and a review of published works. But «from its forced cohabitation with the English-speaking majority, each concession of which must be hard negotiated, [Acadia] inherits a sense of minorization» or «illegitimacy deeply rooted in its collective unconscious» (Boudreau, 2004). In such a context, how can the integration of languages into the novel be structured? What risks does the Acadian writer run by using the vernacular in his writings? What distance is established between his own language skills and those of his characters? These are the questions that France Daigle attempts to answer in her books, notably La beauté de l’affaire : fiction autobiographique à plusieurs voix sur son rapport tortueux au langage (1991), 1953 : chronique d’une naissance annoncée (1995), Pas pire (1998) and Pour sûr (2011), fictions that refer to an explicit discussion of how to think and speak the language and to a subversive way of conceiving the novel form.

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