Finitude et devenir trans. Racing the Reaper

Résumé Fr En Es

Les personnes trans, non binaires ou genderqueer ne trouvent pas un réel contentement d’être soi dans le genre qui leur a été assigné à la naissance. Elles peuvent s’identifier comme homme ou femme (homme trans ou femme trans), ou encore se positionner en dehors de ce système binaire (genderqueer ou personne non binaire). Le fait d’être trans implique presque toujours un mouvement allant d’une présentation de genre telle qu’attendue culturellement en fonction du sexe assigné à la naissance vers une présentation de genre qui s’accorde avec l’identité intérieure de la personne. Ce processus de transition ou de devenir soi-même est indissociable des éléments existentiels du monde social, de l’être-avec-autrui dans lequel la personne est jetée; indissociable aussi de l’être-vers-la-mort, ou finitude, qui fait partie de la relation originaire de l’être et du temps. Dans le présent article, les implications de cette transition dans le monde social et à travers le temps – et vers la mort – sont explorées à partir de l’expérience clinique et de recherche de l’autrice dans un établissement de santé du secteur public, auprès de centaines de personnes trans et non binaires.

Trans and non-binary or genderqueer people are people who are not content to remain the gender they were assigned at birth. They may identify within the gender binary of male or female (trans men and trans women, respectively) or outside of this binary system (genderqueer or non-binary people). Almost universally this involves a movement from the gender presentation commonly associated with the birth-assigned sex and towards a gender presentation which accords with the person’s internal gender identity. This process of transition occurs within the existential elements of the social world of being-with-others into which the person is thrown; and within the being-towards-death, or finitude, which is a part of being in time. The implications of this transition within a social world through time – and towards death – are explored.

Las personas trans, no binarias o genderqueer no encuentran uno verdadero contentamiento de ser uno mismo en el género que se les otorgó desde el nacimiento y sentirse satisfechos. Ellas pueden identificarse como hombres o mujeres (hombre trans o mujer trans), o también posicionarse fuera de este sistema binario (genderqueer o persona no binaria). El hecho de ser trans implica casi siempre un movimiento que va desde una presentación del género tal como culturalmente se la espera en función del sexo asignado al nacer hasta una presentación del género congruente con la identidad interior de la persona. Este proceso de transición o de devenir uno mismo es indisociable de elementos existenciales del mundo social, del ser uno mismo con el otro en el cual la persona es arroja; indisociable, también, del ser ante la muerte o finitud, que forma parte de la relación original del ser y del tiempo. En este artículo, la autora explora las implicancias de tal transición en el mundo social y a través del tiempo – y hacia la muerte – a partir de su experiencia clínica y de investigación conjuntamente con cientos de personas trans y no binarias en un establecimiento sanitario del sector público.

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