« Fix society. Please. » Suicidalité trans et modèles d’interprétation du suicide : repenser le suicide à partir des voix des personnes suicidaires

Fiche du document

Date

2020

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Frontières

Relations

Ce document est lié à :
Frontières ; vol. 31 no. 2 (2020)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Université du Québec à Montréal, 2020


Résumé Fr En Es

Alors que les modèles médical et biopsychosocial du suicide ont fait l’objet de critiques, le modèle social adopté dans les études/mouvements trans n’est pas remis en question à partir de perspectives anti-oppressions. Ainsi, les limites de ce modèle sont sous-théorisées. La question au coeur de cet essai est : quelles sont les limites du modèle social sous-tendant les analyses de la suicidalité trans? Basé sur une analyse critique des discours des travaux des autrices et auteurs qui ont adopté le modèle social, le présent article démontre que les discours sur la suicidalité trans au sein des études/mouvements trans reproduisent des formes de stigmatisation, de marginalisation et de pathologisation des personnes (trans) suicidaires. Je défends la thèse selon laquelle le modèle social produit une violence épistémique qui relève du capacitisme mental (ou sanisme) et du suicidisme (oppression des personnes suicidaires) en délégitimant les voix des personnes suicidaires.

While the medical and biopsychosocial models of suicide have been critiqued, the social model adopted in trans studies/movements has not been examined from anti-oppressive perspectives. Thus, the limits of this model are under-theorized. The question at the heart of this article is: What are the limits of the social model that underlies most trans suicidality analyses? Based on a critical discourse analysis of publications in trans studies/movements adopting the social model of suicide, this paper demonstrates that these discourses reproduce forms of stigmatization, marginalization and pathologization of (trans) suicidal people. I argue that the social model produces an epistemic violence founded in mental ableism (or sanism) and suicidism (oppression of suicidal people) by delegitimizing the voices of suicidal people.

Mientras que los modelos médicos y biopsicosociales para analizar el suicidio han sido objeto de críticas, el modelo social adoptado en los estudios o movimientos trans no han sido cuestionados a partir de la perspectiva de la anti-opresión. De hecho, los límites de este modelo son poco teorizados. ¿Cuáles son los límites del modelo social subyacente en el análisis de la suicidalidad trans? Esta es la pregunta al centro de este ensayo. Este trabajo se basa en el análisis crítico del discurso de textos de autores y autoras que adoptaron el modelo social. Con el análisis, demuestro que los discursos sobre la suicidalidad en los estudios o movimientos trans reproducen formas de estigmatización, marginalización, y patologización de las personas (trans) con tendencias suicidas. Por ende, sostengo la tesis que el modelo social produce una violencia epistémica que confronta el capacitismo mental (o el sanismo) y el suicidismo (la opresión de las personas suicidas) deslegitimizando la voz de las personas suicidas.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en