La culture institutionnelle et les droits sociaux : une critique féministe du nouveau management public en contexte autochtone

Fiche du document

Date

2020

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Les Cahiers de droit ; vol. 61 no. 2 (2020)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Université Laval, 2020



Citer ce document

Évelyne Jean-Bouchard, « La culture institutionnelle et les droits sociaux : une critique féministe du nouveau management public en contexte autochtone », Les Cahiers de droit, ID : 10.7202/1070646ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es

Depuis plusieurs années, le gouvernement canadien a entrepris une décentralisation des programmes et des services sociaux destinés aux communautés autochtones. Pour certains, c’est une véritable consolidation ascendante de leur droit à l’autodétermination qui se concrétise en marge des mécanismes constitutionnels formels. Pourtant, ce processus n’est pas neutre sur le plan institutionnel, puisqu’il coïncide avec l’avènement du nouveau management public (NMP). Bien que ce paradigme néolibéral semble octroyer une plus grande autonomie aux pouvoirs locaux, il perpétue plutôt un régime genré de l’administration publique, c’est-à-dire organisé ou différencié selon le genre, avec des formes limitées de démocratie et de représentation. À partir d’un cadre d’analyse tiré du néo-institutionnalisme, de l’économie politique féministe et du pluralisme juridique, l’auteure soutient que seule une revitalisation des institutions politiques et juridiques autochtones, mises en place à l’extérieur des structures de l’État, permettrait aux communautés autochtones de réaliser leur droit à l’autodétermination ; en outre, elle pourrait faciliter la participation des femmes au sein de ces structures.

For several years now, the Canadian government has been decentralizing Aboriginal services and social programs. For some, this represents a true strengthening of Aboriginal peoples’ right to self-determination, developing outside of formal constitutional mechanisms. However, this process is not institutionally neutral, but is consistent with the New Public Management (NPM) model. While this neoliberal approach may appear to confer greater autonomy on local authorities, it actually perpetuates a gender regime of public administration with limited forms of democracy and representation. Drawing on neo-institutionalism, feminist political economics, and legal pluralism, this paper argues that only a revitalization of Indigenous political and legal institutions outside of state structures can lead to self-determination and women’s involvement.

Desde hace algunos años el gobierno canadiense ha emprendido una descentralización de los programas y servicios sociales destinados a las comunidades indígenas. Para algunos, se trata de una verdadera consolidación ascendiente de su derecho a la autodeterminación, que se concretiza al margen de los mecanismos constitucionales formales. Sin embargo, este proceso no es neutro a nivel institucional puesto que coincide con la llegada de la nueva gerencia pública (nouveau management public (NMP)). Pese a que este paradigma neoliberal parece acordar una mayor autonomía a los poderes locales, más bien perpetúa un régimen de género de la administración pública con las limitadas formas de democracia y de representación. A partir de un marco de análisis basado en el neoinstitucionalismo, la economía política feminista y del pluralismo jurídico, sostenemos que únicamente una revitalización de las instituciones políticas y jurídicas indígenas implementadas al margen de las estructuras del Estado permitiría no solamente llevar a cabo su derecho a la autodeterminación sino que podría igualmente facilitar la participación de las mujeres en el seno de estas estructuras.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en