Prostitution et droit à l’aide sociale

Fiche du document

Date

2020

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Université Laval, 2020

Résumé Fr En Es

Le présent texte retrace le parcours judiciaire des personnes prostituées et prestataires de l’aide sociale qui « mobilisent le droit » et saisissent le Tribunal administratif du Québec. Il s’appuie sur une analyse des rares jugements rendus par ce dernier à la suite de contestations de réclamations du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale pour des « prestations reçues sans droit, en raison de revenus non déclarés » provenant de la prostitution. Ces réclamations pouvant se traduire par un encouragement à la prostitution, en violation de la Loi sur la protection des collectivités et des personnes victimes d’exploitation, l’hypothèse défendue ici est qu’elles pourraient être qualifiées, dans de nombreux cas à tout le moins, de traitements ou de peines cruels et inusités, selon l’article 12 de la Charte canadienne des droits et libertés, et être, par conséquent, annulées.

Some of the individuals who have engaged in prostitution while receiving social assistance, and then received government claims of overpayment of benefits due to this undeclared “income” have mobilized the law by bringing the matter before Quebec’s administrative courts. This paper argues that these government claims can be seen to encourage prostitution, in contradiction of the Protection of Communities and Exploited Persons Act and that, as such, many could be characterized as cruel and unusual treatment or punishment under Section 12 of the Canadian Charter, and should therefore be quashed.

Este texto hace un seguimiento del recorrido judicial realizado por las prostitutas y beneficiarios de la asistencia social que « movilizan el derecho » y recurren ante el Tribunal administrativo de Quebec. El texto se fundamenta en un análisis de decisiones inusuales dictadas por el Tribunal, ante las impugnaciones de las reclamaciones interpuestas por el ministerio, basadas en « prestaciones recibidas sin tener derecho, por ingresos no declarados » provenientes de la prostitución. Ante el hecho de que estas reclamaciones puedan ser consideradas como un incentivo para la prostitución e infringir la Loi sur la protection des collectivités et des personnes victimes d’exploitation (Ley de protección de comunidades y personas víctimas de la explotación), los autores sostienen la hipótesis que estas podrían ser calificadas en muchos casos, a lo menos, de tratamientos o de penas crueles e inusuales (art. 12 de la Carta Canadiense de los Derechos y Libertades) y en consecuencia, podrían ser revocadas.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en