La mise en oeuvre du principe de consentement et ses contextes

Fiche du document

Date

2019

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Recherches amérindiennes au Québec ; vol. 49 no. 2 (2019)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Recherches amérindiennes au Québec, 2020


Résumé Fr En Es

L’objectif de l’article est de montrer comment les modalités de mise en oeuvre du principe de « consentement préalable, libre et éclairé » (CPLE) dépendent de la réalisation de certaines conditions d’arrière-plan, notamment de ce que le cadre réglementaire étatique favorise la capacité des nations autochtones d’agir en tant que partenaires à plein titre de leur développement. Là où leurs droits et compétences sur les territoires sont pleinement reconnus, la conception « juridictionnelle  » du CPLE permet au mieux la concrétisation des droits des peuples autochtones à l’autodétermination et au développement. Mais là où cette condition n’est pas satisfaite, le CPLE doit être pensé de façon à aménager pour les communautés concernées un espace autonome de formation de la volonté et de prise de décision dans un processus de négociation qui reste asymétrique. Dans un tel contexte non idéal, il devient essentiel d’intégrer un droit autochtone de dire « non » à l’intérieur du processus de négociation.

The article’s objective is to show how the implementation of FPIC (Free, Prior and Informed Consent) is related to the satisfaction of some background conditions, particularly whether the state’s regulatory framework enables Indigenous peoples to act as full partners in their development. So a “jurisdictional” conception of FPIC is related to, and becomes possible in, contexts where their jurisdiction and rights over their lands and territories are recognized. It is in such circumstances that Indigenous peoples’ rights to self-determination and development are best realized. Where this background condition is not satisfied, FPIC must be conceptualized as a way to carve out a space for autonomous processes of voluntary consent and decision-making by the affected Indigenous communities in negotiation processes that remain deeply asymmetrical. In this far from ideal context, it becomes particularly important to integrate in the FPIC process an Indigenous right to say “no”.

El objetivo del artículo es mostrar cómo las modalidades de aplicación del principio de “consentimiento libre, previo e informado” (CLPI) dependen del cumplimiento de ciertas condiciones de fondo, entre ellas, que el marco reglamentario estatal promueva la capacidad de las naciones indígenas para actuar como asociados plenos en su desarrollo. Cuando se reconocen plenamente sus derechos y competencia sobre los territorios, el enfoque “jurisdiccional” del CLPI es el que mejor permite la realización de los derechos de los pueblos indígenas a la libre determinación y al desarrollo. Sin embargo, cuando no se cumple esta condición, el CLPI debe diseñarse de manera que proporcione a las comunidades interesadas un espacio autónomo para la formación de la voluntad y la toma de decisiones en un proceso de negociación que sigue siendo asimétrico. En ese contexto no ideal, resulta esencial integrar un derecho indígena a decir “no” en el proceso de negociación.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en