Au Québec, des études récentes ont montré que l’écriture dans les périodiques a servi de tremplin à la carrière littéraire féminine, comme c’est le cas chez Robertine Barry et Germaine Guèvremont. Toutefois, aucune recherche n’a poursuivi l’analyse de l’articulation entre le littéraire et le médiatique chez les femmes journalistes au moment où s’amorce véritablement, en France et au Québec, la professionnalisation du journalisme au cours des années 30. L’auteure cherche donc à examiner la manière dont se reconfigure le maillage entre presse et littérature après 1930, en s’appuyant sur la trajectoire et la production de Germaine Bernier, Renaude Lapointe et Germaine Bundock. Elle postule en effet qu’à partir des années 30 les rapports entre la presse et la littérature se maintiennent, mais se déclinent différemment par le truchement de postures, de poétiques et de genres médiatiques distincts qui empruntent tantôt aux pratiques du XIXe siècle, tantôt à des pratiques journalistiques plus modernes.
In Quebec, recent studies have shown that writing in periodicals has served as a springboard for women’s literary careers, as is the case with Robertine Barry and Germaine Guèvremont. However, no research has continued to analyze the articulation between literary and media among women journalists at a time when the professionalization of journalism began in France and Quebec in the 30s. The author therefore seeks to examine how the link between press and literature is reconfigured after 1930, drawing on the trajectory and production of Germaine Bernier, Renaude Lapointe and Germaine Bundock. She postulates that from the 30s on the relationship between the press and literature were maintained, but were expressed differently through distinct postures, poetics and media genres that sometimes borrowed from the practices of the 19th century, sometimes to more modern journalistic practices.
En Quebec, estudios recientes han demostrado que escribir en publicaciones periódicas ha servido como trampolín para las carreras literarias femeninas, como es el caso de Robertine Barry y Germaine Guèvremont. Sin embargo, ninguna investigación prosiguió el análisis de la articulación entre la literatura y los medios de comunicación entre las mujeres periodistas en el momento en que la profesionalización del periodismo realmente comenzó en Francia y Quebec en la década de 1930. Por lo tanto, este estudio busca examinar cómo se reconfiguró la red entre la prensa y la literatura después de 1930, basándose en la producción y las trayectorias de Germaine Bernier, Renaude Lapointe y Germaine Bundock. De hecho, postulo que desde la década de 1930 en adelante, las relaciones entre la prensa y la literatura se mantuvieron, pero se articularon de manera diferente a través de posturas, poéticas y distintos géneros mediáticos que a veces se basaron en las prácticas del siglo XIX, a veces en prácticas periodísticas más modernas.