Ouvrir les fenêtres : Écrire des poèmes ethnographiques sur la matérialité et la sensorialité de l’agoraphobie à Oslo

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2020

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Anthropologie et Sociétés ; vol. 44 no. 1 (2020)

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Roseline Lambert, « Ouvrir les fenêtres : Écrire des poèmes ethnographiques sur la matérialité et la sensorialité de l’agoraphobie à Oslo », Anthropologie et Sociétés, ID : 10.7202/1072773ar


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Cet article réflexif porte sur les deux ancrages de mon projet doctoral. D’abord, il présente une ethnographie de l’expérience de l’agoraphobie à Oslo, en Norvège, le pays européen avec la plus grande prévalence de ce trouble. Je porte attention à la matérialité et à la sensorialité de cette expérience de souffrance. En parallèle, je développe ma démarche en anthropologie de la poésie qui convoque à la fois ma propre écriture ethnographique et la mise en forme de poèmes sur l’agoraphobie et la panique. Je présente d’abord ma discussion des définitions de l’agoraphobie. Souvent défini en sciences sociales comme une « peur de l’espace public », ce trouble de santé mentale convoque un concept central : l’« espace ». Je porte plutôt mon attention sur les « choses » (au sens de Bruno Latour) avec lesquelles les personnes souffrant d’agoraphobie sont en relation dans les espaces qu’elles habitent ou traversent tout en m’inscrivant dans une anthropologie médicale des sensations telle qu’elle a été conçue il y a un peu plus de dix ans par Devon Hinton, David Howes et Lawrence Kirmayer (2008). Je fais également référence à un agoraphobe célèbre sur mon terrain, le peintre Edvard Munch (1863-1944), qui a vécu les trente dernières années de sa vie en isolement dans son atelier à Oslo.

This article focuses on two subjects which are central to my PhD research-creation project. First, I present an ethnography of the experience of agoraphobia in Oslo, Norway, the European country with the highest prevalence of this disorder. I investigate the materiality and sensoriality of this experience of suffering. In parallel, I advance an approach grounded in the anthropology of poetry that involves both ethnographic writing and the writing of poems on agoraphobia and panic. I first present a discussion of the definitions of agoraphobia. Often defined as a “fear of public space,” the definitions of this mental health disorder in social sciences are based on a central concept: “space.” In place of this, I focus on the “things” (in the sense of Bruno Latour) with which people suffering from agoraphobia are related in the spaces they inhabit or cross. My theoretical framework is derived from the medical anthropology of sensations as envisioned a little over a decade ago by Devon Hinton, David Howes and Lawrence Kirmayer. I also refer to a famous agoraphobe in my field of study: the painter Edvard Munch (1863–1944), who lived the last thirty years of his life in seclusion in his studio in Oslo.

Este artículo reflexivo aborda dos anclajes de mi proyecto de doctorado. Por principio presenta una etnografía de la experiencia de la agorafobia en Oslo, Noruega, el país europeo con la más grande incidencia de dicho trastorno. Me concentro en la materialidad y la sensorialidad de esta experiencia dolorosa. Paralelamente, desarrollo mi planteamiento en antropología de la poesía que convoca al mismo tiempo mi escritura etnográfica y la configuración de poemas sobre la agorafobia y el pánico. Presento primero mi discusión de las definiciones de agorafobia. Con frecuencia definida en las ciencias sociales como un «miedo del espacio público», dicho trastorno de salud mental convoca un concepto central: el «espacio». Me concentro más bien en las «cosas» (en el sentido de Bruno Latour) con las cuales las personas que sufren de agorafobia se vinculan con el espacio en donde habitan o circulan al mismo tiempo que me inscribo en una antropología médica de las sensaciones tal y como fue concebida hace un poco más de diez años por Devon Hinton, David Howes y Lawrence Kirmayer. Asimismo hago referencia en mi investigación a un celebre agoráfobo, el pintor Edvard Munch (1863-1944) quien vivió los últimos treinta años de su vida aislado en su taller en Oslo.

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