2019
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Journal of the Canadian Historical Association ; vol. 30 no. 2 (2019)
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Elizabeth Elbourne, « The Abolition of the British Slave Trade Seen from Sierra Leone: Padraic Scanlan’s Freedom’s Debtors: British Antislavery in Sierra Leone in the Age of Revolution », Journal of the Canadian Historical Association / Revue de la Société historique du Canada, ID : 10.7202/1074389ar
Ce texte examine les contributions importantes du livre de Padraic Scanlan, Freedom’s Debtors : British Antislavery in Sierra Leone in the Age of Revolution, à l’histoire de l’abolition de la traite des esclaves dans l’empire britannique. L’ouvrage novateur de Scanlan met l’accent sur les préoccupations matérielles plutôt que sur l’altruisme en expliquant comment le maintien de l’ordre dans le cadre de la traite des esclaves en Afrique de l’Ouest et la tentative de contrôler les anciens esclaves, notamment en les redéployant comme soldats, ont été à l’avantage des administrateurs coloniaux et des élites britanniques. Ce texte examine le travail de Scanlan en rapport avec l’histoire économique de l’abolition, l’histoire de l’humanitarisme, l’enchevêtrement de l’abolition et de l’impérialisme en Afrique de l’Ouest, et l’histoire militaire de l’empire, que Scanlan ramène avantageusement dans la conversation sur l’histoire de l’abolition. Ce commentaire se demande également comment inclure la religion comme source de motivation et suggère que le livre sous-estime peut-être le rôle de la croyance religieuse, notamment chez les Africains. Comme le démontre Scanlan, la frontière entre liberté et non-liberté n’est pas forcément apparente. Les débats sur l’économie post-abolition ont donc été alimentés par des inquiétudes sur la signification de la « liberté », alors que les croyances idéologiques ont influencé les conceptions économiques. Freedom’s Debtors démontre comment les événements en Sierra Leone ont anticipé la fusion de l’humanitarisme et du colonialisme qui était cruciale pour justifier l’empire en Afrique de l’Ouest et souligne l’importance fondamentale de comprendre l’abolition en termes de son fonctionnement sur le terrain plutôt que seulement de la façon dont elle était considérée en Grande-Bretagne.