Les reconversions des manufactures françaises des tabacs

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2020

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Tous droits réservés © Ethnologies, Université Laval, 2020



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Paul Smith, « Les reconversions des manufactures françaises des tabacs », Ethnologies, ID : 10.7202/1074947ar


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Depuis la fermeture, en 2017, de l’usine à cigarettes de Riom (Puy-de-Dôme), l’industrie des tabacs n’existe plus en France. Elle remontait au XVIIe siècle et pour la plus grande partie de son histoire elle avait été monopolisée par l’État, un monopole fiscal exploité par des compagnies de fermiers sous l’Ancien Régime puis par une administration placée sous la tutelle du ministère des Finances au XIXe et XXe siècles. Cette industrie d’État nous lègue aujourd’hui un échantillon remarquable d’établissements manufacturiers, témoignant de trois siècles d’architecture industrielle. Notre article porte un regard sur le devenir de ces établissements après leur abandon par l’industrie. Les nouveaux usages insérés dans les murs sont très variés — logements, locaux d’enseignement, équipements culturels, lieux d’activités, hôtels, espaces tertiaires… — mais ils soulèvent tous la question de l’interprétation, sur place, de l’histoire des lieux et celle aussi de la sauvegarde du patrimoine technique de l’industrie. Ces questions sont posées en examinant de plus près quatre opérations de reconversion, à Issy-les-Moulineaux en banlieue parisienne et à Nantes, au début des années 1980, puis, plus récemment, à Morlaix (Finistère) et à Marseille.

In 2017, the closure of the cigarette factory at Riom, in the Puy-de-Dôme department, marked the end of the tobacco industry in France. This industry dated back to the late seventeenth century and for most of its history it was a state fiscal monopoly. Under the Ancien Régime, this monopoly was exploited by private companies as a tax farm. During the nineteenth and twentieth centuries, it was run directly by the state, by a service which was a part of the Ministry of Finance. Today, this state industry has left a remarkable legacy of manufactories and factory buildings, covering three centuries of industrial architecture. This article takes a look at what becomes of these places after industrial production comes to an end. In cases of conversion, the new uses found for the historic industrial buildings are extremely varied: housing, university premises, cultural facilities, hotels, offices… But all raise the difficult questions of how the history of the place is to be interpreted for its new users, and how the technical heritage of the industry can be preserved. These questions will be examined through a closer look at four conversion operations, two dating from the early 1980s, at Issy-les-Moulineaux in the Paris suburbs and at Nantes, and two others, undertaken more recently, at Morlaix, a port in the Brittany department of Finistère, and at Marseille.

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