2019
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Intersections : Canadian Journal of Music ; vol. 39 no. 1 (2019)
© Canadian University Music Society / Société de musique des universités canadiennes, 2021
Alexa Woloshyn, « Decolonizing Desires and Unsettling Musicology: A Settler’s Personal Story of Researching and Teaching Indigenous Music at an American University », Intersections: Canadian Journal of Music / Intersections: Revue canadienne de musique, ID : 10.7202/1075341ar
Pour ceux d’entre nous qui ont des désirs décoloniaux, la salle de classe universitaire est un espace potentiel de rupture et de réorganisation. Nos cours, notre matière, nos outils pédagogiques, nos étudiant-e-s et nos propres corps et esprits sont autant de technologies qui peuvent renverser la machine coloniale (la paperson 2017). Dans la première section, je contextualise mes désirs décoloniaux en tant que musicologue canadienne, non-citoyenne américaine aux États-Unis. Les travaux de David Garneau, Aileen Moreton-Robinson, Andrea Smith, Eve Tuck et K. Wayne Yang soulignent mon positionnement et mon pouvoir. Dans la deuxième section, je donne en exemple une façon dont je perturbe les programmes et les expériences universitaires typiques dans une école de musique classique euroaméricaine. Je discute de mon cours intitulé « North American Indigenous Music Seminar » (NAIMS), notamment la structure et le contenu du cours, ainsi que les stratégies de décolonisation. Les réponses des étudiant-e-s aux entretiens sur le cours sont entrecoupées de la discussion de mes plans de séminaire et des défis relatifs à la « décolonisation ». Leurs réponses révèlent quelques succès et de nombreuses limites au travail anticolonial et décolonial dans un cours d’un semestre.