Un nouveau « moment historiographique » pour le Québec ? Essai d’interprétation

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2020

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Revue d’histoire de l’Amérique française ; vol. 74 no. 1-2 (2020)

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On constate depuis quelques années une multiplication des études interrogeant à nouveaux frais la généalogie du savoir historique au Québec et ses conditions d’élaboration. Ce constat est à faire au vu, notamment, de la production d’un nombre assez significatif de maîtrises, de doctorats et de projets de recherche qui ont contribué à faire de l’historiographie un champ d’investigation renouvelé, mais aussi plus autonome et diversifié. Ces travaux ouvrent sur de nouveaux chantiers allant de l’épistémologie et de l’histoire intellectuelle aux rapports histoire-mémoire et à l’histoire des femmes en passant par l’analyse des manuels scolaires ou encore le traitement historiographique d’objets spécifiques. C’est dire que vingt ans après les nombreux débats sur le « révisionnisme » déclenchés par Ronald Rudin, le Québec vivrait quelque chose comme un nouveau « moment historiographique » dont les contours, encore difficiles à définir, gagnent à être précisés et explicités. L’objectif de cet article est de proposer un premier état des lieux de ce nouveau moment à partir de l’analyse d’un corpus de nouvelles études historiographiques parues au cours des treize dernières années. Il pose aussi, en filigrane, la question de l’autonomie relative d’un « champ » historiographique québécois en construction.

In the past few years, there has been a proliferation of studies questioning in a new way the genealogy of historical knowledge in Quebec and its conditions of elaboration. This observation is to be made in view, notably, of the production of a fairly significant number of Master’s degrees, PhDs and research projects which have contributed to making historiography a renewed and more autonomous and diversified field of investigation. These researches open up new working areas ranging from epistemology and intellectual history to history-memory relationships and the history of women, and to the analysis of school textbooks or the historiographical treatment of specific objects. That is to say that twenty years after the numerous debates on « revisionism » triggered by Ronald Rudin, Quebec would experience something like a new « historiographical moment » whose outlines, still difficult to define, would benefit from being clarified and made explicit. This article aims to offer a first inventory of this new moment by analysing a body of new historiographical studies published over the past thirteen years. It also raises, impliciitely, the question of the relative autonomy of a Quebec historiographical « field » under construction.

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