Nomades numériques : La mobilité comme « projet du soi »

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2020

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Anthropologie et Sociétés ; vol. 44 no. 2 (2020)

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Fabiola Mancinelli, « Nomades numériques : La mobilité comme « projet du soi » », Anthropologie et Sociétés, ID : 10.7202/1075678ar


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Résumé Fr En Es

Cet article interroge le domaine de la mobilité comme mode de vie à partir du phénomène des nomades numériques, personnes qui, grâce à l’usage des technologies sans fil, matérialisent leur possibilité de découvrir le monde tout en poursuivant leur activité professionnelle sans être confinées dans des localités spécifiques. Analysant la dynamique entre ethos de la liberté, responsabilisation et marchandisation à partir de la théorie de l’individualisme de Anthony Giddens, le texte examine le rôle joué par la mobilité transnationale dans un « projet de soi » qui remet en cause un mode de vie sédentaire et met l’accent sur la création d’une histoire individuelle, assumant les risques que cela entraîne. Les matériaux empiriques sont issus d’une combinaison de méthodes d’enquête, associant l’ethnographie virtuelle, le travail de terrain conventionnel et l’analyse de contenu en ligne (entretiens, articles, blogues personnels).

This article questions the field of mobility as a way of life from the phenomenon of digital nomads, people who, thanks to the use of wireless technologies, materialize their possibility to discover the world while pursuing their professional activity without being confined to specific localities. Analyzing the dynamics between the ethos of freedom, accountability and commodification through Anthony Giddens’ theory of individualism, the text examines the role played by transnational mobility in a “project of the self” that questions a sedentary lifestyle and emphasizes the creation of an individual history, assuming the risks that this entails. The empirical materials are based on a combination of investigation methods, combining virtual ethnography, conventional fieldwork and analysis of online content (interviews, articles, personal blogs).

Este artículo interroga al campo de la movilidad como forma de vida a partir del fenómeno de los nómadas digitales, personas que, gracias al uso de las tecnologías inalámbricas, materializan la posibilidad de descubrir el mundo al mismo tiempo que continúan realizando sus actividades profesionales sin estar confinados en localidades específicas. Analizando la dinámica entre ethos de la libertad, responsabilidad y mercantilización a partir de la teoría del individualismo de Anthony Giddens, la autora examina el rol que juega la movilidad transaccional al interior del «proyecto de sí-mismo» que cuestiona la vida sedentaria y enfatiza la creación de una historia individual, asumiendo los riesgos que esto conlleva. Los materiales empíricos se basan en una combinación de métodos de encuesta que asocia la etnografía virtual, el trabajo de campo convencional y el análisis de contenido en linea (entrevistas, artículos, blogs personales).

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