« Un beau viveur et un délicat vivant ». Le baron de Besenval, courtisan et collectionneur, à travers son iconographie

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2021

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Dalhousie French Studies : Revue d'études littéraires du Canada atlantique ; vol. no. 117 (2021)

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Agnès Calatayud, « « Un beau viveur et un délicat vivant ». Le baron de Besenval, courtisan et collectionneur, à travers son iconographie », Dalhousie French Studies: Revue d'études littéraires du Canada atlantique, ID : 10.7202/1076091ar


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Le baron Pierre-Joseph-Victor de Besenval de Brünstatt (1721-1791), au zénith de son existence, après s’être vaillamment illustré au combat sous Louis XV au sein du régiment des gardes suisses dont il était le colonel, était devenu, sous les lambris dorés de Versailles, le plus exercé et le plus incontournable des courtisans. Membre assidu de la garde rapprochée de la reine Marie-Antoinette, spirituel et séduisant, il excellait dans les deux arts qui faisaient le sel de la petite société de la reine à Trianon: celui de la conversation et celui de la galanterie. Besenval avait pourtant une passion qui prévalait sur toutes les autres : c’était l’un des plus fins collectionneurs d’art de son temps. Au lendemain de la prise de la Bastille, retentissant événement qu’il ne put empêcher en dépit de son rôle de commandant militaire de la garnison de Paris, il quitta précipitamment la capitale, fut repris, incarcéré, jugé, et miraculeusement libéré. Cet article se propose d’analyser divers portraits-clés de cet aristocrate emblématique de l’Ancien régime et de sa chute, qui désira tirer sa révérence sur un exceptionnel portrait de lui-même en collectionneur. Unique tableau de ce genre dans l’art français du XVIIIe siècle, ce fascinant portrait intime, au coin du feu, conserve pour la postérité l’esprit et le goût dont faisait preuve le baron de Besenval à l’orée de la Révolution.

At the zenith of his life, the baron Pierre-Joseph-Victor de Besenval de Brünstatt (1721-1791), after having distinguished himself in battle under the reign of Louis XV as a colonel in the regiment of Swiss guards, had become the most seasoned courtier of Versailles. Assiduous member of Marie-Antoinette’s entourage, witty and attractive, he excelled in the two arts which were the mainstays of the Queen’s coterie at the Trianon château: the art of conversation and that of gallantry. Besenval had a prevailing passion; he was one of the finest art collectors of his time. In the aftermath of the storming of the Bastille, a momentous event he could not prevent despite commanding the Royal troops in Paris, he left the capital hastily, was caught, imprisoned, judged, and miraculously freed. The aim of this article is to examine different portraits of this aristocrat who embodied the Ancien régime and its downfall who, at the dawn of the Revolution, wanted to bow out gracefully from these tumultuous times leaving behind an exceptional portrait of himself as an art collector. A unique painting of its kind amongst 18th century French works, this fascinating and intimate fireside portrait immortalises Besenval’s wit and taste for posterity.

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