2020
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Intermédialités : Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques ; no. 35 (2020)
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Laurence Perron, « À travers forêts et bétons du texte : les dystopies scopiques de Marie Darrieussecq et de Karoline Georges », Intermédialités: Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques / Intermediality: History and Theory of the Arts, Literature and Technologies, ID : 10.7202/1076382ar
Dans cet article, je m’intéresse aux romans dystopiques de Marie Darrieussecq (Notre vie dans les forêts, 2017) et de Karoline Georges (Sous béton, 2011), deux productions récentes qui témoignent d’un rapport à l’écran qui dépasse la simple thématisation. Je soutiens notamment que la question de la médiation écranique va jusqu’à régir l’écriture dans son élaboration stylistique et poétique. Je convoque à cet effet les distinctions entre immediacy et hypermediacy (Bolter et Grusin, 2000) afin de nommer efficacement les phénomènes médiatiques que génère la culture de l’écran, pour montrer que ces derniers trouvent réponse au sein d’une narration aussi brisée et altérée que les écrans (ainsi que l’oeil qui les regarde) mise en scène par les deux autrices.