« On ne voit goutte » : Lecteur et mystique dans la Correspondance de Marie de l’Incarnation

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2021

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Mémoires du livre ; vol. 12 no. 1 (2021)

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© Groupe de recherches et d’études sur le livre au Québec, 2021




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Judith Sribnai, « « On ne voit goutte » : Lecteur et mystique dans la Correspondance de Marie de l’Incarnation », Mémoires du livre / Studies in Book Culture, ID : 10.7202/1077801ar


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Marie de l’Incarnation est l’auteure d’une importante correspondance dont il ne reste aujourd’hui que quelques centaines de lettres. À côté du dialogue qu’elle y noue avec ses correspondants de France et de Nouvelle‑France, l’Ursuline poursuit, inlassablement, une conversation intérieure, faite d’oraisons et de prières à Dieu. Cet échange est un lieu de secrets, un espace qui se dit mal, s’écrit encore moins, mais dont son fils et d’autres sollicitent pourtant le récit. Ses lecteurs assistent alors à une autre conversation, toujours recommencée, avec le « Verbe éternel ». Cet Autre habite toutes les lettres et fait, insensiblement, de tout lecteur un tiers, spectateur et témoin du mystère. Ce faisant, Marie de l’Incarnation familiarise chacun de ses correspondants avec l’expérience mystique, utilisant l’espace de la lettre pour ouvrir à un autre dialogue, où il n’y aurait plus ni épistolière ni destinataire.

Marie de l’Incarnation wrote a substantial body of correspondence of which only a few hundred letters remain. Alongside her dialogue with correspondents from France and New France, the Ursuline tirelessly pursues an interior conversation consisting of prayers to God. This exchange is a place of secrets, a space that one would have trouble putting into words, let alone letters; however, she is entreated by her son and other correspondents to, nonetheless, disclose it. Her readers thus participate in another conversation, one which always returns to the “eternal Word.” This Other inhabits all of her letters and, imperceptibly, turns her readers into third party spectators and witnesses to the mystery. In so doing, Marie de l’Incarnation invites each of her readers to participate in the mystical experience, using the space of the letter to open up another dialogue in which there is neither writer nor reader.

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