La « reconstruction de Soi »

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2020

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Enfances, Familles, Générations ; no. 36 (2020)

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Pascal Duret et al., « La « reconstruction de Soi » », Enfances, Familles, Générations, ID : 10.7202/1078014ar


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Cadre de la recherche : La séparation des couples est un phénomène aujourd’hui banal. Pourtant, loin d’être une « formalité », cette épreuve peut fortement marquer les personnes.Objectifs : Repérer les différents parcours de reconstruction (qui n’aboutissent pas toujours à la formation d’un nouveau couple) et les facteurs qui les favorisent.Méthodologie : Nous avons mené une enquête par entretien auprès de 87 personnes ayant vécu au moins dix ans en couple et étant séparé depuis au moins deux ans (pour laisser le temps au processus de reconstruction d’opérer). Nous avons réalisé trois entretiens avec chaque répondant.Résultats : Les effets de la séparation varient que l’on soit la personne qui quitte ou celle qui a quitté. La personne « partante » montre qu’elle ne pouvait pas faire autrement. La personne « quittée » se présente en victime, mais pour ne pas se définir uniquement comme telle, elle endosse aussi une part de la responsabilité.Nous avons pu identifier plusieurs parcours de « reconstruction de Soi » qui ne conduisent pas nécessairement à la formation d’un nouveau couple. L’entourage (professionnel, amical) peut se substituer à une remise en couple. Un dernier cas de figure consiste à ce qu’un temps de solitude débouche sur un renoncement à l’engagement affectif amoureux.Conclusion : Plusieurs facteurs pèsent sur les objectifs et les modalités de la reconstruction : l’âge des enfants et la répartition de leur garde, le fantôme de l’« ex » quand il conduit à la recherche d’un conjoint identique au précédent ou au contraire à la recherche de son opposé, et le motif de la séparation (ressentie comme plus ou moins légitime). Contribution : Cet article permet de mieux cerner la contribution de l’ancien couple dans les divers parcours de reconstruction de Soi.

Research Framework : The separation of couples is a common phenomenon today. Far from being a “formality”, this test can, however, have a lasting impact on people. Objectives : The aim is to identify the different “self-reconstruction” paths (which do not always lead to a new couple) and the factors that favour them. Methodology : We conducted interviews on 87 people who had lived at least ten years in a relationship and who had been separated for at least two years (to allow time for the “self-reconstruction” process to operate). We conducted three interviews per subject. Results : The effects of separation differ whether the person left or is the one to leave. The “departing” person reveals that he could not have done otherwise. The “left” person appears to be a victim but, in order to not solely define himself as such, also takes a part of the responsibility. We were able to identify many paths of “self-reconstruction” which do not all lead to the formation of a new relationship (couple). The relations with colleagues and friends can replace a new partner. Also, a period of solitude can lead to a renunciation of the emotional commitment to love. Conclusions : Several factors have an impact on the objectives and methods of “self-reconstruction”: the age of the children and custody’s distribution, the ghost of the “ex” when it leads to the search for an identical partner or, on the contrary for the search of the opposite, and the reason for the separation (felt as more or less legitimate). Contribution : This article provides a better understanding of how the bygone relationship plays in the various paths of “self-reconstruction”.

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