« Brosser l’histoire à rebrousse-poil ». L’affaire Pauline Dubuisson revisitée

Fiche du document

Date

2021

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Études françaises ; vol. 57 no. 2 (2021)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Les Presses de l’Université de Montréal, 2021



Citer ce document

Tara Collington, « « Brosser l’histoire à rebrousse-poil ». L’affaire Pauline Dubuisson revisitée », Études françaises, ID : 10.7202/1078100ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

L’affaire Dubuisson concerne le procès criminel de Pauline Dubuisson qui a abattu son ancien amant. La mémoire de l’Occupation a joué un rôle déterminant dans ce procès en 1953. Alors que les récits de l’époque vilipendent Dubuisson, deux ouvrages parus en 2015, Je vous écris dans le noir de Jean-Luc Seigle et La petite femelle de Philippe Jaenada, s’interrogent sur la représentation de la vérité historique et réhabilitent cette figure énigmatique. Selon Seigle, seul le roman peut rendre justice à Pauline Dubuisson car les récits officiels ont supprimé sa voix pour imposer la mémoire collective de la honte de l’Occupation. Son récit à la première personne privilégie la mémoire personnelle de Dubuisson. Le récit de Jaenada prend la forme d’une enquête archéologique qui exhume et examine les traces du passé. En considérant les divers genres littéraires mobilisés pour raconter cette affaire – le récit true crime, la biographie romancée, la fiction de témoignage, l’exofiction, le roman archéologique – nous arrivons à mieux saisir les prises de position éthiques et esthétiques des oeuvres étudiées.

The Dubuisson case concerns the criminal trial of Pauline Dubuisson who shot her former lover. The memory of the Occupation played a deciding role in the 1953 trial. While narratives of that time vilify Dubuisson, two works published in 2015, Je vous écris dans le noir by Jean-Luc Seigle and La petite femelle by Philippe Jaenada, question the representation of the historical truth and rehabilitate this enigmatic figure. According to Seigle, only the novel can do justice to Dubuisson, because the official accounts silenced her voice to impose the collective memory of the shame of the Occupation. His first person narrative gives greater importance to Dubuisson’s personal memory. Jaenada’s account resembles an archaeological investigation exhuming and examining traces of the past. By considering the various literary genres mobilized to recount this case – true crime, fictionalized biography, exofiction, archaeological novel – we reach a better understanding of the ethical and aesthetic engagements of the works under study.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en