Les prépositions orphelines : un réexamen à la lumière du SP étendu

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2020

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Arborescences : Revue d'études françaises ; no. 10 (2020)

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Michelle Troberg, « Les prépositions orphelines : un réexamen à la lumière du SP étendu », Arborescences: Revue d'études françaises, ID : 10.7202/1081896ar


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Le présent article vise à apporter une nouvelle analyse à la distribution des prépositions et locutions prépositives par rapport à la construction orpheline (Zribi-Hertz 1984). La décomposition du syntagme prépositionnel en une hiérarchie de têtes sémantico-syntaxiques (suivant Svenonius 2010) nous permet d’entamer une formalisation des intuitions voulant que les prépositions orphelines aient un contenu lexical plus important que les prépositions qui n’admettent pas d’argument implicite, rappelant le continuum fonctionnel des prépositions dont celles dites « incolores » se trouvent sur une extrémité et celles dites « colorées » se situent sur l’autre. L’analyse propose une distinction syntaxique tripartite, Sp ; SP ; SD, pour laquelle p (à, de, en, par, sur...) n’admet pas d’argument implicite de façon catégorique. En revanche, le SD, composé d’un élément nominal faiblement référentiel et dénotant un composant axial (côté, face, pied, devant…) en admet facilement un. Pour ce qui est de la catégorie P (avec, après, contre…), elle légitime un argument implicite mais de façon moins prévisible. En s’appuyant sur la discussion de la légitimation des arguments nuls dans Roberge (2012) et des corrélations entre l’argument nul du verbe et celui de la préposition, une analyse unifiée de divers usages des prépositions émerge.

This article classifies prepositions and complex prepositional phrases in terms of their ability to license a null object, or, in other words, in terms of their ability to occur as orphan prepositions (Zribi-Hertz 1984). I adopt an extended PP projection and draw on Roberge (2012), who correlates the licencing of null objects in the verbal domain to those in the prepositional domain, in order to formalize and sharpen widely accepted intuitions that prepositional null objects are licensed by prepositions with some degree of rich lexical content. A tripartite distinction emerges which involves functional prepositions of the category p, lexical prepositions of the category P, and prepositions built around a nominal element. The account unifies these three types of preposition and motivates syntactically complex representations for forms that, superficially, do not appear to be complex.

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