Qui fait l’école ? L’ouverture de l’institution scolaire à la diversité à l’épreuve de l’homogénéité de ses cadres. Enquête dans une administration scolaire en Suisse

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2020

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Alterstice : Revue internationale de la recherche interculturelle ; vol. 9 no. 2 (2020)

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© XavierConus, StéphanieBorruat, TaniaOgay et LoyseBallif, 2020



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Xavier Conus et al., « Qui fait l’école ? L’ouverture de l’institution scolaire à la diversité à l’épreuve de l’homogénéité de ses cadres. Enquête dans une administration scolaire en Suisse », Alterstice: Revue internationale de la recherche interculturelle / Alterstice: International Journal of Intercultural Research / Alterstice: Revista International de la Investigacion Intercultural, ID : 10.7202/1082532ar


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Face à certaines inégalités scolaires persistantes, les interrogations quant au rôle de l’école dans la prise en compte de la diversité de ses publics sont plus que jamais d’actualité. Lors d’une recherche antérieure, nous avons exploré comment se construisait la relation école-familles dans un établissement du canton de Fribourg (Suisse) accueillant principalement des enfants de familles immigrantes et aux revenus modestes. Nous y avons relevé l’ethnocentrisme des acteurs scolaires comme un obstacle majeur dans la relation entre l’école et ces familles, souvent peu coutumières du monde scolaire. Les acteurs scolaires apparaissaient pris dans cet ethnocentrisme, situé à un niveau largement institutionnel. Ce résultat nous a menés à explorer comment l’ethnocentrisme peut imprégner le fonctionnement même de l’institution scolaire, notamment en nous intéressant aux cadres de l’institution scolaire, aux acteurs qui lui donnent son orientation. Cet article vise à 1) établir un portrait des cadres de l’école fribourgeoise quant à leurs trajectoires personnelle, professionnelle et de formation ainsi qu’à leur rapport à la diversité culturelle à l’école et 2) repérer dans ce portrait d’éventuels éléments susceptibles de favoriser l’ethnocentrisme institutionnel. L’enquête s’est faite par questionnaire en ligne. Il ressort des résultats que la majorité des 152 cadres interrogés cumulent le fait d’être d’anciens élèves et des enseignants de l’école fribourgeoise. D’autres éléments participent à une homogénéité marquée des trajectoires des cadres interrogés, comme un vécu généralement positif de leur propre scolarité, le fait d’avoir plus souvent qu’à l’accoutumée un proche enseignant ou de n’avoir vécu aucune expérience scolaire ou professionnelle dans un autre contexte. Nous discutons comment le cadre-type de l’école fribourgeoise apparaît ainsi comme un « produit » de cette école, envers laquelle il entretient un rapport dès le départ positif, relativement exclusif et empreint d’une forme d’endogamie, ce qui est susceptible de favoriser l’ethnocentrisme institutionnel.

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