S’appuyer sur la « féminité » pour l’emporter en campagne : Le cas des élections générales québécoises de 2018

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2021

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© Société québécoise de science politique, 2021


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genre parité femmes politiques stratégies discursives élections générales québécoises 2018 gender parity female politicians discursive strategies 2018 Quebec general elections


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Anne-Marie Pilote et al., « S’appuyer sur la « féminité » pour l’emporter en campagne : Le cas des élections générales québécoises de 2018 », Politique et Sociétés, ID : 10.7202/1083026ar


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Le Québec a vécu lors des élections générales d’octobre 2018 un « moment paritaire enchanté », où la construction d’un discours fondé sur la valeur ajoutée des femmes à la démocratie est apparue profitable chez les candidates et les chef·fe·s de parti, et ce, grâce à la mobilisation d’acteurs extérieurs au champ politique (groupes de femmes, médias, sondeurs). À partir d’une analyse d’un corpus médiatique couvrant les six mois précédant les élections, cet article montre que les propos tenus par les candidates et les chef·fe·s de parti sur les « qualités typiquement féminines » des politiciennes et leur capacité à « faire de la politique autrement » participent d’une stratégie d’argumentation qui réduit les femmes à leur rôle de genre. Alors que les conditions sociales et politiques en présence les y encourageaient fortement, la mise en valeur de la « féminité » s’est imposée comme une contrainte supplémentaire pour les candidates, qui, pour entrer dans un univers (encore) largement dominé par les hommes, devaient répondre aux attentes liées à la fois à leur genre et à leur profession.

During the October 2018 general election, due to the mobilization of actors outside the political field (women’s groups, media, pollsters), Quebec experienced an “enchanted parity moment,” in which the use of a discourse based on women’s added value to democracy appeared profitable for candidates and party leaders. Based on an analysis of the media coverage over the six months preceding the elections, this article shows that the statements made by candidates and party leaders on “feminine” qualities and women’s capacity “to do politics differently” partake in a rhetorical strategy that reduces women to their gendered identity. While the social and political conditions strongly encouraged women candidates to do so, the promotion of “femininity” imposed itself as an additional constraint on them, as they had to meet the expectations linked to both their gender and their profession in order to enter a world largely dominated by men.

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