2021
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Anthropologie et Sociétés ; vol. 45 no. 1-2 (2021)
Tous droits réservés © Anthropologie et Sociétés, Université Laval, 2021
Florent Schepens, « Fins de vie, controverses et conceptions de la personne », Anthropologie et Sociétés, ID : 10.7202/1083803ar
L’univers de la fin de vie est traversé par deux entreprises morales en France. L’une est le fait des soignants des soins palliatifs qui s’appuient sur la légitimité de la science et de la médecine pour fonder leur approche ; l’autre est celle des tenants d’une aide active à mourir qui mettent en oeuvre une rhétorique émotionnelle pour produire de l’intolérable et obliger le législateur à intervenir et à prendre en considération leurs revendications. Derrière les discours portés par les différents acteurs apparaissent deux figures de la personne malade : l’une isolée, l’autre prise dans un collectif ; l’une référée principalement à sa corporalité biologique, l’autre à son psychisme. In fine, ce sont deux conceptions de la personne aux propriétés différentes qui s’affrontent ici.