Droits de l’enfant, droits à l’enfant : les fondements éthiques de l’autorité parentale

Fiche du document

Date

2021

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Les Cahiers de droit ; vol. 62 no. 4 (2021)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Université Laval, 2021



Citer ce document

Lynda Gaudemard, « Droits de l’enfant, droits à l’enfant : les fondements éthiques de l’autorité parentale », Les Cahiers de droit, ID : 10.7202/1084261ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es

Malgré l’adoption de la Convention internationale des droits de l’enfant en 1989, la question de savoir pourquoi l’enfant devrait détenir des droits fait toujours débat. En raison de sa jeunesse, l’enfant est habituellement considéré comme n’étant pas suffisamment rationnel pour détenir les mêmes droits que les adultes. Cependant, l’enfant est aussi reconnu comme une personne humaine dont les droits ne devraient pas être entravés. Bien que, durant les 20 dernières années, les études sur les droits de l’enfant se soient multipliées, ce domaine de recherche ne semble plus progresser significativement. Peut-être la question des droits de l’enfant, habituellement comparés aux droits de l’Homme, pourrait-elle être différemment posée. En effet, comprendre les raisons pour lesquelles un enfant devrait avoir des droits implique de réfléchir à ce qui peut limiter ses droits et donc, de prime abord, à ce qui fonde moralement les droits parentaux. L’auteure réinvestit la question des droits de l’enfant à partir d’une nouvelle perspective qui n’est pas celle des droits de l’Homme, mais celle des fondements moraux des droits parentaux, selon une perspective déjà adoptée au xviie siècle par le philosophe britannique John Locke sous la forme de la théorie de l’investissement parental.

Despite the adoption of the Convention on the Rights of the Child in 1989, the question of why children should hold rights is still the subject of debate. On the one hand, given their youth, children are usually considered as not being rational enough to hold the same rights as adults. On the other hand, children are also viewed as humans who should not be prevented from enjoying rights. Although the number of studies on children’s rights has increased over the last two decades, this field of research is no longer progressing very much. Perhaps the issue of children’s rights, usually compared with human rights, could be differently reconsidered. Indeed, to understand why children should have rights implies to think about what may limit their rights, that is, on which parental rights are morally based. This article explores children’s rights from a new perspective, which is not that of human rights, but that of the moral foundations of parental rights. In the seventeenth century, this perspective was adopted by British philosopher John Locke in his theory of parental investment.

A pesar de que la Convención sobre los Derechos del Niño haya sido adoptada, determinar si el menor debería poseer derechos ha sido siempre cuestión de debate. Se ha considerado habitualmente que el menor no es lo suficientemente racional para poseer los mismos derechos que los adultos debido a su edad. Sin embargo, el menor ha sido reconocido como una persona humana, cuyos derechos no deberían ser menoscabados. A pesar de que en los últimos veinte años los estudios vinculados con los derechos del menor se han multiplicado, pareciera que este campo de investigación no ha progresado de manera significativa. Puede ser que la cuestión de los derechos del menor, generalmente comparada con los derechos del hombre, debería ser enfocada de una manera distinta. En efecto, comprender por qué un menor debería tener derechos implica reflexionar en lo que puede limitar estos derechos, y por ende, en primer lugar, lo que fundamenta moralmente los derechos parentales. Este artículo reinvierte la cuestión de los derechos del menor a partir de una nueva perspectiva que no es la de los derechos del hombre, sino la de los fundamentos morales de los derechos parentales, una perspectiva que ya había sido adoptada en el siglo XVII por el filósofo británico John Locke, bajo la forma de la teoría de la inversión parental.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en