2021
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Minorités linguistiques et société ; no. 17 (2021)
© Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques / Canadian Institute for Research on Linguistic Minorities, 2021
Robert J. Talbot, « The Linguistic Duality Debate in English Canada in 2019, 1969, and 1929 », Minorités linguistiques et société / Linguistic Minorities and Society, ID : 10.7202/1084702ar
Des changements dans le paysage politique ont relancé le débat sur la dualité linguistique. Ce débat n’est pas nouveau. Bon nombre des arguments avancés en 2019, lors du cinquantième anniversaire de la Loi sur les langues officielles, ressemblaient fort à ceux de 1969, lorsque le Canada a adopté la Loi, ou même à ceux de 1929, quand le gouvernement a prescrit de modestes mesures pour l’usage des deux langues à la poste.En 1929, 1969 et 2019, certains croyaient qu’une reconnaissance pancanadienne de la dualité linguistique servirait l’unité nationale. D’autres, cependant, se demandaient si cela pouvait être compatible avec la diversité ethnoculturelle, ou affirmaient, en invoquant le populisme, la démographie ou l’identité, que le bilinguisme fédéral n’était pas justifié dans leur province. De nos jours comme il y a 50 ou 90 ans, le débat engendre souvent des craintes et des malentendus. En revanche, il bénéficie de la persévérance de Canadiens modérés de chacune des deux communautés de langue officielle.