2023
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Le Naturaliste canadien ; vol. 147 no. 1 (2023)
© Société Provancher d'histoire naturelle du Canada, 2023
Bernard Hétu et al., « Le modelé d’érosion glaciaire de l’île d’Anticosti révélé par l’imagerie LiDAR », Le Naturaliste canadien, ID : 10.7202/1098171ar
Des images LiDAR à haute résolution dévoilent des modelés d’érosion glaciaire inédits qui nuancent fortement les interprétations publiées antérieurement concernant l’histoire glaciaire de l’île d’Anticosti. Sculptées dans le roc, ces formes d’érosion glaciaire sont très diversifiées : lacs de surcreusement glaciaire, drumlins rocheux, cannelures géantes, mégaqueues-de-rat, dalles de roc déplacées par les glaciers. Bien que pour la plupart discrètes, ces formes d’érosion glaciaire sont présentes partout sur l’île. Toutefois, c’est dans les basses terres de l’est et de l’ouest que l’empreinte glaciaire est la plus forte. Dans les basses terres de l’est, l’écoulement glaciaire vers le sud-ouest, observé partout sur l’île, a été suivi par un écoulement vers le sud-est. Ces 2 écoulements avaient leur source sur le Bouclier canadien (inlandsis laurentidien). Un écoulement tardif vers le nord a été observé dans la moitié nord du plateau central (au nord de la rivière Jupiter). Cet écoulement vers le nord est attribué à la calotte glaciaire régionale qui a occupé le plateau central durant la déglaciation.