La fiction fragilisée : récit de voyage et recueil chez Henri Michaux et Italo Calvino

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1998

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Études littéraires ; vol. 30 no. 2 (1998)

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Isabelle Daunais, « La fiction fragilisée : récit de voyage et recueil chez Henri Michaux et Italo Calvino », Études littéraires, ID : 10.7202/501202ar


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Le récit de voyage tend " naturellement " à la forme du recueil (recueil de lieux, de jours, de descriptions) et ce jusque dans les récits fictifs des voyages les plus imaginaires, qui vont puiser dans cette structure leur rythme et leur exposition. Mais, dans le cas de tels récits, pourquoi recourir à la forme du recueil qui semblerait a priori liée aux nécessités des " vrais " voyages et de leurs comptes rendus fidèles ? À travers les exemples d'Ailleurs de Henri Michaux et des Villes invisibles d'Italo Calvino, on peut poser l'hypothèse que le recueil sert à fragiliser la fiction : le recueil introduit dans le voyage fictif l'idée de discontinu, de limite au savoir et à l'observation, produisant ainsi un effet de réalité ; il introduit également des effets de virtualité, de multiplicité du voyage qui rendent incertaines et mobiles les frontières de la fiction.

Travel narratives quite "naturally" take the form of collections (of places, days, descriptions) ; indeed, even fictional accounts of the most fantastic journeys adopt this structure. Yet, while this type of organization appears a logical requisite for faithful accounts of "real" travels, such a structure would not at first glance seem essential in the case of fiction. One explanation for the frequent use made of the collection form in accounts of imaginary travels might be that this structure underscores the "fragility" of the fiction, as the study of Henri Michaux's Ailleurs and Italo Calvino's les Villes invisibles suggests. On the one hand, through the discontinuity of the narrative and the fragmentation of the experience and knowledge being conveyed, the collection produces an illusion of reality. On the other, it lends the narrative an aspect of virtuality and manifoldedness which in turn renders the limits and margins of the fiction even more elusive.

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