Une christologie de la Gestalt eschatologique : Les nouvelles possibilités qu'offrent les récits de miracles pour l'auto-compréhension de Jésus et de son ministère

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2010

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Vincent Holzer, « Une christologie de la Gestalt eschatologique : Les nouvelles possibilités qu'offrent les récits de miracles pour l'auto-compréhension de Jésus et de son ministère », Recherches de Science Religieuse, ID : 10670/1.n46b10


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Ainsi que le soulignait H. Duméry, le miracle ne doit pas lâcher la « topique théologique » s’il ne veut pas « s’égarer sur un terrain de fausse science ». Le genre « évangile » intègre certes la thaumaturgie, mais il intègre aussi son motif correcteur et son « thème compensateur », dont le « croire sans voir » (Jn 20, 29) « agit comme réducteur de toute adhésion sur preuves, de toute foi sur constats ». Meier semble négliger cette contre-épreuve, pourtant instructive et probablement décisive quant à l’élucidation de l’identité du Messie et du prophète eschatologique Jésus.La mise en exergue d’une « tradition des miracles » donne aussi parfois l’impression que la confession de foi est secondarisée, comme si le motif pascal interférait telle une composante susceptible d’être détachée du récit au profit de l’acte de guérison qui vérifie et confirme le résultat, associant l’historicité bien établie de la tradition des miracles et la christologie sui generis qui en découle. Or, le miracle ne peut être isolé comme acte de puissance et de transgression laissé à la discrétion du pouvoir divin. Christologie et thaumaturgie ne se laissent point séparer. Ainsi, l’une, c’est-à-dire la seconde, se laisse reconduire à son principe critique immédiat, la personne de Jésus qui en assume la charge de manière unique.

As Duméry emphasized, miracle must not depart from the ‘theological topic’ if it does not want to ‘stray into the terrain of a false science’. The ‘gospel’ genre certainly integrates thaumaturgy, but it also includes its correcting scheme and its ‘compensating theme’, the ‘believing without seeing’ (Jn 20,29) which ‘acts as a reducer of any adhesion due to proof, of all faith based on simple observation’. Meier seems to neglect this counter-proof, which is nonetheless instructive and probably decisive for elucidating the identity of the Messiah and the eschatological prophet Jesus.Highlighting the ‘miracle tradition’ also at times gives the impression that the confession of faith is secondarized, as if the Pascal theme were interfering as a component that could be detached from the narrative in favor of the healing act which lends truth and confirms the result, associating the well established historicity of miracle tradition and the Christology sui generis which flows from it. However, miracle cannot be isolated as an act of power and transgression left to the discretion of the divine. Christology and thaumatury are in no way separable. Thus, the second can be reduced to its immediate critical principle, the person of Jesus who assumes this function in a unique way.

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