Comment mettre en place un protocole de recherche clinique concernant l’évaluation d’une thérapie complémentaire lorsqu’on ne vient ni du milieu médical ni de celui de la recherche ?

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Comment monter un projet de recherche clinique sur une thérapie complémentaire lorsque l’on ne vient ni du milieu de la Santé Publique ni de celui de la Recherche ?C’est pourtant l’incroyable expérience que je suis en train de vivre. Je m’appelle Nathalie Bernardinelli, je suis professionnelle de Shiatsu depuis bientôt 10 ans. Voici l’histoire peu probable mais pourtant réelle d’une étude sur le Shiatsu et la Spondyloarthrite axiale (SpA).Tout commence par l’initiative du Syndicat des Professionnels de Shiatsu (SPS) qui, en réponse au Ministère de la Santé et des Solidarités, vise à évaluer la balance bénéfice/risque du Shiatsu. Le thème choisi par le SPS est les douleurs inflammatoires dans le cadre de la SpA. La première étape fut la rédaction d’un dossier par la Commission évaluation dont je ne faisais pas encore partie. La seconde fut ma participation au DU Recherche clinique : de l’idée à la publication de l’université Claude Bernard de Lyon. Il a fallu alors rédiger, selon les règles et les codes du milieu de la Recherche, un protocole clinique, bien loin du mode rédactionnel du dossier initial. De nombreuses questions se sont soulevées, une des principales étant comment standardiser la pratique du Shiatsu dont la spécificité est son adaptation à la personne qui le reçoit. Après un faux départ de collaboration avec un CHU, j’ai la chance aujourd’hui de travailler avec le Dr Eric Lespessailles du CHR d’Orléans pour cette étude pilote, précurseur d’une future étude multicentrique à plus haut niveau de preuve.

How to implement a clinical trial of a complementary therapy without coming from the Health or Research fields? Here is my incredible experience. My name is Nathalie Bernardinelli, I have been a Shiatsu practitioner for nearly ten years, and I was lucky to be at the right place at the right time. Following the French health Ministry demand, it began with the decision of the Syndicat des Professionnels de Shiatsu (SPS) to assess the risk-benefit of the Shiatsu practice. The SPS chose inflammatory pain in spondylo-arthritis as the theme for this research. In the first step, the Evaluation Committee, which I was not part of, composed an evaluation report of risks versus benefits in the treatment of this condition. In the second step, I participated in a university diploma course, Clinical Trial: From Idea to Publication, at the Claude Bernard University of Lyon, France. I then had to revise the initial evaluation document, following the codes and lexicon of a clinical research. Many questions emerged in this process. One of the critical questions was how to standardize the practice of Shiatsu, when maintaining adaptability to fit the recipients is one of its specificities. Following an unsuccessful launch at a university hospital, I now have the opportunity to work with Dr Eric Lespessailles from the Orléans Hospital, France. Together we work on a pilot study laying the basis for future multicentric research with a high level of proof.