Procès en réhabilitation de l’idée de nature. Ébauche : II. Les deux natures

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2020

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Michel Barrillon, « Procès en réhabilitation de l’idée de nature. Ébauche : II. Les deux natures », Écologie & politique, ID : 10670/1.03fy81


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Que désigne en définitive le mot « nature » ? L’histoire montre qu’il est né sous le signe du mystère, et n’en est jamais sorti sinon pour renvoyer à une réalité protéiforme, « contradictoire ». Le concept est si équivoque et se prête si bien aux dérives idéologiques que certains auteurs préfèrent le condamner purement et simplement, quitte à le remplacer par la figure mythologique non moins nébuleuse de Gaïa. À l’opposé, d’autres étendent son champ de pertinence à la totalité de l’existant, humanité comprise, et renoncent ainsi à l’idée de « séparation ontologique » : la nature cesserait d’être le « grand Autre ». Pour être antagoniques, ces deux positions extrêmes ont pour trait commun de rompre avec la conception moderne opposant nature et culture. Plutôt que de choisir l’une de ces trois options, la voie suggérée ici consiste à reprendre la thèse ancienne de la dualité de la nature –  natura naturans et nature naturée – afin de « dépasser » ces différentes contradictions. (La première partie de cet article a été publiée dans Écologie & Politique , n° 57, 2018, p. 153-180.)

What does the word “nature” ultimately refer to? History shows that it was born under the sign of mystery and that it never came out of it, but to refer to a protean and “contradictory” reality. The concept is so equivocal and give way so well to ideological drifts that some authors prefer to purely and simply condemn it, at the risk of replacing it by the not less nebulous mythological figure of Gaïa. On the other end, others extend its field of relevance to all that exists, including humanity, and thus renounce to the idea of “ontological separation”: nature would cease to be the “Great Other.” Although antagonistic, these two extreme positions have in common to break with the modern conception opposing nature and culture. Instead of chosing one of these three options, the way suggested here consists in taking up the old thesis of the duality of nature— natura naturans and natured nature—in order to “go beyond” these different contradictions. (The first part of this article has been published in Écologie & Politique , n° 57, 2018, p. 153–180.)

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