2005
Cairn
Jean-Pierre Marcos, « Figure analytique de la responsabilité », Essaim, ID : 10670/1.09apxp
Il est arrivé (1961) à J. Lacan de définir le « terme vrai de l’analyse » comme suit : « Pour accéder à ce point au-delà de la réduction des idéaux de la personne, c’est comme objet a du désir, comme ce qu’il a été pour l’Autre dans son érection de vivant, comme le wanted ou l’ unwanted de sa venue au monde, que le sujet est appelé à renaître pour savoir s’il veut ce qu’il désire... » ( Remarque sur le rapport de D. Lagache) Peut-on déplier cette formule pour faire entendre que si le sujet dans son rapport à l’articulation signifiante surgit bien « comme sa conséquence », il n’est guère dispensé pour autant de se prononcer en conséquence ? Comment penser l’articulation d’une responsabilité qui revient autant à répondre à – un appel – qu’à répondre de – une détermination insue ? Quelle figure du vouloir se trouve ici cliniquement convoquée si la volonté n’est pas ce qui s’oppose au désir mais le soutient ? C’est à penser un sujet initialement séparé de son désir par un régime d’aliénation spécifique mais convoqué ultérieurement à faire coïncider ou non ce qui lui est apparu comme son désirable et ce qu’il tient désormais comme son préférable. À ceci près que l’ouverture d’un avenir de responsabilité pour le sujet se heurte aux difficultés de réédition d’une décision résolue de vouloir ce que nous désirons.