Filtering class through space : security guards and urban territories in Delhi, India La Ville au filtre des gardiens de sécurité : domination et territoires urbains, Delhi En Fr

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11 décembre 2018

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Damien Carrière, « La Ville au filtre des gardiens de sécurité : domination et territoires urbains, Delhi », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.09iqr0


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Résumé En Fr

Security guards have become a fixture of a city like Delhi. They stand on duty in every upper and middle-class neighborhood and in every mall. I ask : what are the effects of security guards on the city of Delhi. It does not appear that the criminality in Delhi would justify the recruitment and deployment of a quarter of a million men —who are not successful in stopping criminality against women. It appears that the role of security guards is to mark the territory that they keep on watch as belonging to the upper and middle-classes. The first chapter exposes in details the methodology employed for data collection. The second one proposes a “phenomenology of security guards”, that is, a close description of who they are and the work they do. Their work interrogates on the making and unmaking of public space. The third chapter pays attention to the legal framework and shows that the laws framing the work of security guards are neither coherent, neither respected. This should not be interpreted like a weakening of the state but rather like a reinforcement of the domination of middle and upper-class over the control of the city. In the fourth chapters I deploy the vocabulary of political economy to explain the role played in it by private security guardianship. I show that it participates in keeping at bay crisis by absorbing a significant surplus population. The system that permits the guards to work rests on a gendered division of labor which they contribute to reinforce by keeping Delhi’s street masculine

Les gardiens de sécurités sont présents en grand nombre dans les quartiers des classes moyennes et supérieures de Delhi et dans les centres commerciaux. Je demande : quels effets ces gardiens de sécurité ont sur la ville de Delhi. Il n’apparaît pas que la capitale de l’Inde soit submergée par la criminalité qui justifie l’emploi d’un quart de million d’hommes —qui d’ailleurs n’enrayent pas la criminalité contre les femmes. Il apparaît que les gardiens de sécurité ont essentiellement pour rôle de marquer le territoire qu’ils surveillent comme étant celui des classes moyennes et supérieures. Le premier chapitre expose en détail la méthodologie de ce travail. Le second propose une « phénoménologie des gardiens de sécurité », c’est-à-dire une description de qui ils sont et du travail qu’ils font. Celui-ci tend à remettre en cause la notion d’espace public. Le troisième chapitre s’intéresse au cadre légale et montre les contradictions internes de celui-ci. Non seulement les lois ne sont pas cohérentes, mais elles sont surtout ignorées. Cela ne doit pas être perçu comme un affaiblissement de l’État mais comme un renforcement de la position des classes moyennes et supérieures dans le contrôle de la ville. Dans le quatrième chapitre je propose de placer les gardiens de sécurité dans l’économie politique de Delhi. Je montre comment ils participent de retarder les crise du système capitaliste notamment en absorbant une partie de la main d’œuvre surnuméraire. Le système qui permet aux gardiens de sécurité de travailler repose sur une division genrée du travail qu’ils contribuent à accentuer en renforçant la domination masculine sur les rues de Delhi

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