L'entrée en institution dernière mise en demeure ?

Résumé Fr En

L’avance en âge s’accompagne, on le sait, pour chacun d’entre nous, de peurs multiples. La peur d’entrer en institution en fait durablement partie. Pourquoi cette peur est-elle si tenace? Pourquoi résiste-t-elle à l’évolution globale, apparente et parfois réelle des institutions? Sans-doute parce qu’elle est alimentée par l’institution elle-même: sans limites, toute puissante et peu crédible. Au terme d’une dernière mise en demeure l’entrée en institution est alors vécue comme un non-choix qui entraîne une détérioration de l’estime et de l’image de soi. Nous avons donc à «réinventer» l’institution pour retrouver de la liberté. Plusieurs repères ou exigences peuvent nous y aider: exigences d’ouverture, de dimension, de technicité professionnelle, de qualité et de niveau de formation des personnels, d’intégration dans un environnement social et de capacité à offrir des services à formes multiples. Même si le coût est élevé... Sans cela nous continuerons à accepter l’inacceptable.

GOING INTO A HOME AS A LAST RESORT As everyone knows there are many fears linked to ageing. The dread of going into a home is one of them. Why is this dread so persistent? Why does it withstand the overall changes, apparent and sometimes real, which have been made in institutions? No doubt because it is fuelled by the institution itself which is limitless, all-powerful and hardly credible. When going into a home is the last resort it is experienced as an obligation which leads to a deterioration of self respect and self-awareness. We must, therefore, reinvent homes in order to regain freedom. Several indicators and demands can help towards this: standards of openness, of size of homes, of professionalism, of quality and level of staff training, of integration into a social environment and of the ability to provide many different services. All this must be done even at high cost... If not we will carry on accepting the unacceptable.