Les alliances de l'aristocratie avec les familles de financiers juifs à Paris, 1840-1940 : déterminants socio-démographiques et débat religieux

Fiche du document

Auteur
Date

2014

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn



Citer ce document

Cyril Grange, « Les alliances de l'aristocratie avec les familles de financiers juifs à Paris, 1840-1940 : déterminants socio-démographiques et débat religieux », Histoire, économie & société, ID : 10670/1.0kksa0


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Les alliances entre la haute société juive et aristocratie et bourgeoisie chrétienne ne sont plus exceptionnelles à partir du Second Empire. Elles sont nombreuses jusqu’à la guerre de 1914 puis deviennent plus rares par la suite pour l’aristocratie, au contraire de la bourgeoisie pour laquelle le mouvement continue de s’amplifier dans l’entre-deux-guerres. Les mariages qui voient une femme juive rejoindre une famille chrétienne sont plus fréquents dans le cas des familles nobles. L’union d’un homme de confession israélite avec une chrétienne s’observe plus régulièrement avec les familles de la bourgeoisie. Alors que ces alliances concernent un élément isolé de la famille chez les chrétiens, chez les juifs. Ces alliances ne sont pas « accidentelles » : ce sont souvent plusieurs sœurs d’une même fratrie qui contractent de tels mariages. Elles répondent véritablement à une stratégie de fusion avec les élites en place. Pour les représentants de la confession minoritaire, se marier avec un catholique entraîne, le plus souvent à court terme, et plus rarement à moyen terme, le renoncement à sa conviction religieuse première. De même, les enfants issus du couple sont appelés à embrasser la religion catholique.

Alliances between the Parisian Jewish upper class and the Christian aristocracy and bourgeoisie are no longer exceptional starting from the Second Empire. They are numerous up to the 1914 war and then become rarer thereafter for the aristocracy, unlike the bourgeoisie for which the trend continues to grow during the interwar period. Marriages in which a Jewish woman joins a Christian family are more common among noble families, whereas the union of a man of the Jewish faith with a Christian occurs more regularly within families belonging to the bourgeoisie. While these alliances usually involve an isolated part of the family among Christians, for the Jews, these alliances are not “accidental”: there are often several sisters in the same family who contract such marriages. They truly reflect a strategy of merging with the existing elites. For the representatives of the minority faith, marrying a Catholic entails renouncing his first religious faith, usually short-term, and more rarely on the medium term. Similarly, children born to the couple are expected to embrace the Catholic religion.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en