Les microcodiums. Milieux et modes de développement

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1974

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Anne-Marie Bodergat, « Les microcodiums. Milieux et modes de développement », Travaux et Documents des Laboratoires de Géologie de Lyon, ID : 10670/1.0ksh9h


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Résumé En Fr

The word "microcodium" was first time used in 1912 by H. Glück to designate the cristallisations of calcite found in the marine Miocene of Bade (Germany) and alloted to some Algae belonging to the Siphonae family. Further, research works brought their authors to wonder what was the organic or mineral origin of these cristallisations and their environment of growth. The present study shows that the existence of microcodiums in the rocks is closely linked to the existence of a paleosoil ; their evolution is due to a dichotomy ; this way of development is recognized as that of the three types of disposition distinguished and corresponding to a same structure ; prisms of calcite attached to an axis of development along which can be seen the dichotomies proving their organic origin. The phenomenon of litholyse which can be imputed to the ramified fibres observed in the prisms does not seem cause any change in the chemical structure ; it is expressed by a modification in the texture involving a segregation between the carbonate of calcium and the insoluble materials. Modifications in the argillaceous phase only are significant of a mineralogie evolution of normal rocks and microcodiums. These changes are probably linked to pedogenese ; their importance is confirmed by the analysis of the stable isotopes of carbone and oxygen which also reveal that the microcodiums metabolise all the carbonate. At last, the comparison which the present process of biocorrosion due to the microorganisms of the soil shows the particularity of the microcodium system ensuring by itself the couple biocorrosion-biosynthesis. Therefore, if the fibres described can be potentially compared with the Actinomycetes, the origine of microcodiums seems to have to be considered in the joining of at least two organisms.

Le terme microcodium a été créé en 1912 par H. Glück pour désigner des cristallisations de calcite récoltées dans le Miocène marin de Bade et attribuées à des Algues de la famille des Siphonées. Plusieurs découvertes ultérieures ont amené les auteurs à rechercher l'origine minérale ou organique de ces cristallisations ainsi que leur milieu de développement. Les travaux entrepris par l'auteur montrent que les microcodiums sont en liaison très étroite avec les paléosols (encroûtements calcaires discontinus et continus, paléosols hydromorphes). Toutes les observations de terrain offrent une remarquable convergence : les microcodiums ont proliféré dans les sols ou bien à l'intérieur de substratums carbonatés très variés situés sous des sols. Quel que soit le type d'agencement reconnu (lamines ou épi de mais), les prismes apparaissent comme greffés sur un axe de progression dont la croissance est dichotome. L'action de litholyse du CO3Ca imputable aux filaments observés à l'intérieur des prismes ne semble provoquer aucun changement dans la composition chimique de la roche originelle. Par contre, cette action conduit, au niveau de la texture, à une ségrégation entre le carbonate de calcium et le reste des matériaux, systématiquement rejetés hors des prismes. Seules des modifications ont été observées dans la phase argileuse, mais elles peuvent être imputées à la pédogenèse. Les analyses des isotopes stables du carbone et de l'oxygène matérialisent un milieu de développement confiné et montrent que tout le carbone des prismes de microcodium a été métabolisé. Cette "charge organique", d'origine photosynthétique, a vraisemblablement été acheminée depuis la surface du sol jusqu'aux microcodiums par l'intermédiaire de relais biologiques. Enfin, la comparaison avec des processus actuels de biocorrosion dus aux microorganismes du sol démontre l'originalité du "système microcodium" qui assure à lui seul le couple biocorrosion-biosynthèse. Par conséquent, si les filaments décrits dans les prismes peuvent selon toute vraisemblance être rattachés aux Actinomycètes, il semble qu'une association d'au moins deux organismes soit nécessaire pour expliquer l'action des microcodiums.

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