2012
Cairn
Marie Pesenti-Irrmann, « Les Enfants de « la Science » », Figures de la psychanalyse, ID : 10670/1.0mdf8e
Très tôt, Jacques Lacan a invité les psychanalystes à ne pas méconnaître les effets du social, du politique sur la subjectivité, allant jusqu’à définir, aux côtés de la névrose et de la psychose, une modalité particulière de rapport à la parole, déterminée par les « effets désubjectivants de la science ».Les nouvelles nomenclatures en cours aujourd’hui dans la clinique de l’enfant, les nouvelles institutions de contrôle social qu’elles ont suscitées et dont l’école d’aujourd’hui se fait le relais déploient cette objectivité à prétention scientifique et empêchent que la parole de l’enfant soit entendue.L’auteur se propose de montrer qu’un certain nombre d’outils fournis par Lacan, plus particulièrement à la fin de son œuvre, tels que l’importance accordée à la jouissance, la fonction du « nommé à » se substituant à celle Nom-du-Père, l’écriture d’un cinquième discours, le discours du capitaliste, peuvent éclairer ce qui est à l’œuvre dans le processus de subjectivation de ces « enfants de la science » et les difficultés que cela suscite pour le psychanalyste quant à la direction de la cure avec l’enfant.