L’armée égyptienne : ultime garant de la pérennité du régime

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2012

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Tewfik Aclimandos, « L’armée égyptienne : ultime garant de la pérennité du régime », Les Champs de Mars, ID : 10670/1.0o37h6


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Le régime égyptien, bien qu’issu à l’origine d’un coup d’État militaire, fut longtemps marqué par des tensions croissantes opposant les généraux qui dirigent l’armée et les anciens militaires qui tiennent le reste de l’appareil d’État. La guerre de 1967 et la présidence Sadate redéfiniront les règles du jeu : un président qui est un ancien militaire dirige l’appareil d’État (où les militaires ne règnent plus, même s’ils demeurent présents et disposent de beaucoup de relais) et est le commandement en chef des forces armées. Dans ce cadre, l’armée dispose d’un empire économique mais obéit au pouvoir présidentiel. Cette formule a été est mise en danger par les projets de transmission héréditaire du pouvoir au sein de la famille Moubarak. Cet objectif, qui incluait le démantèlement de l’organisation économique étatique et notamment de son volet militaire au profit du fils du président déchu, explique l’appui, réel, apporté par l’armée à la Révolution. Mais l’entente entre militaires et révolutionnaires n’a pas longtemps duré, l’armée souhaitant protéger l’autorité de l’appareil d’État en favorisant l’organisation d’élections, alors que les révolutionnaires réclament une restructuration de l’appareil étatique et des rapports de pouvoir en son sein.

This paper briefly studies the historical evolution of the Egyptian army, starting from the radical reforms of 1936. These reforms considerabily eased the access of middle class young men to the officer corps, improved the professionnal level of the corps, and launched processes of modernization. But these processes went wrong, and angry young officers, never far away from politics, seized power in 1952. The officer corps and the new regime took control of the State apparatus, which greatly expanded during the Nasser era.The 1967 defeat and the access of Sadat to the presidency led to a radical, but subtle, redefinition of the relations between the army and civil power. This pact lasted and proved to be resilient – but Mubarak’s plans, grooming his son for succession and the later’s economic moves, compromised it. The army took sides against the president during the 2011 revolution. Its leaders are now overseeing a complex transition, and to cope with major challenges, the internal cohesion of the army being one of them.

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