2014
Cairn
Benjamin Dessus et al., « Matières et déchets de la production d'électricité d'origine nucléaire », Ecologie & politique, ID : 10670/1.0pt88g
En France, contrairement aux autres pays qui les gardent en l’état, la plus grande partie des combustibles usés retirés des réacteurs nucléaires sont « retraités ». On accumule ainsi une très grande variété de types de déchets, classés selon leur degré de radioactivité et leur durée de vie et répartis en deux grandes catégories : les « matières valorisables », uranium et plutonium (dont certaines sont valorisées), et les « déchets radioactifs », considérés comme non utilisables. La production de ces déchets très dangereux à très longue période met en cause l’utilisation même de l’énergie nucléaire pour la production d’électricité et constitue pour beaucoup une raison suffisante pour abandonner cette technique. Pour les déchets existants, la solution alternative à la méthode risquée du stockage en profondeur serait, d’une part, l’entreposage pérenne à sec et en subsurface des combustibles irradiés et autres déchets, et, d’autre part, l’amplification des recherches scientifiques pour la réduction de la durée de vie et de la nocivité des déchets.